Immunosuppresseurs :
On peut les classer schématiquement de la manière suivante :
- Les lymphoablatifs, qui entraînent une destruction temporaire des lymphocytes périphériques : alkylants (cyclophosphamide, busulfan), intercalants (mitoxantrone), certains antimétabolites (fludarabine), globulines anti-thymocytes, anticorps monoclonaux OKT3 (dirigé contre l’antigène CD3 des lymphocytes T)…
- Les antimétabolites bloquant la synthèse des nucléotides puriques et pyrimidiques : méthotrexate, acide mycophénolique, 6-mercaptopurine (métabolite de l’azathioprine)…
- Les glucocorticoïdes, à la fois anti-inflammatoires et immunosuppresseurs : leurs activités sur l’immunité s’exercent sur les cellules présentatrices d’antigènes et les lymphocytes T (diminution de l’expression de certains gènes et de diverses cytokines)
- Les inhibiteurs de la calcineurine : ciclosporine, tacrolimus… On y rattache le sirolimus
- Les anticorps anti-CD25, dirigés contre la chaîne CD25 du récepteur de l’interleukine 2 : basiliximab, daclizumab…
- Les inhibiteurs du TNF alpha : infliximab, adalimumab, étanercept…
Les glucocorticoïdes modulent l’activité de certaines séquences de l’ADN chromosomique, augmentant ou diminuant selon le cas la transcription de celles-ci. En outre, ils neutralisent le facteur NF-kappa B qui active, notamment, la transcription de gènes responsable de la synthèse de puissantes molécules pro-inflammatoires.
La ciclosporine inhibe la sécrétion de diverses cytokines par les lymphocytes T Helper, et tout particulièrement l’interleukine 2, ce qui empêche l’activation des lymphocytes T. On la classe, ainsi que le tacrolimus (mais qui a un mécanisme d’action légèrement différent) dans le groupe des inhibiteurs de la calcineurine.
Le sirolimus (l’évérolimus est un dérivé du sirolimus) se fixe sur le même récepteur que le tacrolimus, mais en agissant différemment, le complexe se fixant sur une autre structure différente de la calcineurine. Au final, on observe une inhibition de l’activation des lymphocytes T sans diminution de la synthèse d’IL-2.
Les anti-TNF alpha sont plutôt considérés comme des « immunosuppresseurs sélectifs », comme d’ailleurs les anticorps monoclonaux en général.
Le méthotrexate est un puissant inhibiteur de la dihydrofolate réductase et inhibe aussi d’autres systèmes enzymatiques. Il est utilisé à faible dose dans d’autres diverses pathologies auto-immunes comme le psoriasis, du fait de son effet inhibiteur des divisions cellulaires et de son activité anti-inflammatoire.
Stimulants de la lignée granulocytaire :
Ils agissent sur la prolifération, la différenciation et l’activation des progéniteurs de la lignée granuleuse. De plus, ils renforcent certaines fonctions du polynucléaire mature (phagocytose, chimiotaxie, toxicité cellulaire dépendant des anticorps.
Immunoglobulines :
Elles sont employées dans le cadre de thérapeutiques substitutives.
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