Le médecin m’a conseillé de faire faire de l’activité physique à mon père qui a une maladie d’Alzheimer. Quel intérêt cela présente-t-il ?
De nombreuses études ont montré qu’il existe dans ce cas des bénéfices à la pratique régulière d’une activité physique. L’intérêt est double, car l’activité physique réduit le risque de démence chez les personnes qui ne sont pas démentes et améliore chez les sujets déments les performances cérébrales globales ainsi que l’humeur et diminue les troubles du comportement et locomoteurs ce qui réduit ainsi le risque de chutes. En effet, la maladie d’Alzheimer n’est pas qu’une simple maladie du fonctionnement cérébral correspondant à la cognition (langage, mémoire, raisonnement, apprentissage, résolution de problèmes), mais s’accompagne dans environ 25 % des cas de troubles de la marche et de l’équilibre.
On conseille ainsi la pratique régulière de la marche, du vélo, de la natation et du jardinage.
Il faut penser à faire porter au patient des chaussures adaptées, c’est-à-dire ayant un talon large et bas (2 à 3 cm), des semelles fines et fermes, avec une tige remontant haut et à assurer un apport journalier suffisant en vitamine D (au moins 800 UI), qui exerce des effets bénéfiques sur les muscles et peut-être aussi au niveau du système nerveux central.
De plus, l’activité physique permet de maintenir un lien social, qui est une source importante de stimulation cognitive.
Ma mère est décédée de la maladie d’Alzheimer. Ai-je raison de m’inquiéter pour mon avenir ?
S’il existe effectivement des formes familiales héréditaires de la maladie d’Alzheimer, celles-ci sont relativement rares et commencent généralement plus tôt que les formes sporadiques, de très loin les plus nombreuses. Cela étant, on sait maintenant que la maladie d’Alzheimer possède une base génétique, mais qui ne s’exprimera pas obligatoirement, sous l’influence de facteurs environnementaux qui restent encore à préciser. En effet, le risque d’en être atteint par celle-ci est multiplié par 3 si un apparenté au premier degré est touché et par 7 si deux ou plus le sont.
On a diagnostiqué chez mon père une maladie d’Alzheimer à partir de troubles visuels. Comment cela est-il possible
?
C’est tout à fait possible, bien que méconnu. En effet, les trous de mémoire ne sont pas le seul signe évocateur de la maladie d’Alzheimer. Des troubles visuels très particuliers également. L’un de ceux-ci est représenté par l’impossibilité pour la personne de voir ce qui entoure un point de fixation du regard. Par exemple, à table, de voir la salière qui se trouve à côté de son verre. Les médecins désignent ce trouble par le terme de simultagnosie.
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