Ma mère a une DMLA et j’ai peur d’en souffrir un jour à mon tour. Ai-je raison de m’inquiéter ?
Seulement en partie. En effet, il existe incontestablement des cas familiaux, et il faut donc penser à se faire dépister régulièrement dans ce cas. En effet, on connaît un certain nombre de mutations qui augmentent fortement (d’un facteur 5 à 20) le risque de développer une DMLA. On en connaît aussi qui, à l’inverse, ont un effet protecteur. Pour autant, l’expressivité de ces modifications (on estime qu’une composante génétique est présente dans 5 à 20 % des cas) varie selon les individus et donc sans doute selon leur environnement.
Est-ce vrai que les antioxydants peuvent prévenir la DMLA ?
Peut-être. Depuis une dizaine d’années des études mettent en avant des résultats intéressant concernant la piste nutritionnelle. Il s’agirait plutôt des formes précoces ainsi que de la DMLA atrophique.
Il est probablement utile en cas d’antécédents familiaux de DMLA d’arrêter tout tabagisme et d’avoir une alimentation riche en vitamines antioxydantes, en caroténoïdes et en acides gras oméga-3, dont la principale source naturelle est représentée par les poissons gras.
Si on est déjà atteint d’une forme de DMLA, ou surtout d’une forme précoce, au stade de MLA, des études ont montré qu’un cocktail associant de fortes doses de vitamine C (500 mg/j), vitamine E (400 UI/j), bêtacarotène (15 mg/j), zinc (80 mg/j) et cuivre (2 mg/j), diminue le risque d’aggravation de la maladie chez 20 % des sujets. Dans les formes avérées, on recommande souvent d’adjoindre une supplémentation en lutéine, en zéaxanthine et en oméga-3.
Mon médecin m’a dit qu’on allait me faire des injections dans l’œil. Mais cela me fait très peur. Comment cela se passe-t-il ?
Très simplement et en toute sécurité, même si, effectivement, cela peut paraître impressionnant la première fois. Il faut avoir présent à l’esprit que nous disposons maintenant d’un recul assez important, car les injections intravitréennes sont régulièrement pratiquées depuis 2006 et qu’elles ne sont pas plus douloureuses qu’une injection intraveineuse.
L’injection se pratique en ambulatoire, lors d’une consultation externe. En simplifiant, le médecin commence par désinfecter les parties extérieures de l’œil puis il instille un collyre anesthésique avant d’écarter les paupières avec un écarteur. L’injection proprement dite ne prend que quelques secondes et est indolore. Celle-ci est suivie d’un rinçage oculaire soigneux au sérum physiologique pour éviter les désagréments de l’antiseptique appliqué initialement. L’administration pendant quelques jours d’un collyre antibiotique est fréquemment prescrite par le médecin. Les complications les plus fréquentes sont représentées par un inconfort oculaire dans les heures qui suivent et la perception de « taches noires » mobiles qui peuvent correspondre à des bulles d’air au sein du produit injecté et qui disparaissent en quelques jours.
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