On vient de me diagnostiquer une BPCO, pourtant je n’ai jamais fumé ; comment est-ce possible ?
Hélas oui. En effet, si le tabagisme est à l’origine d’environ 90 % des cas de BPCO, ce n’est donc pas la seule cause. Il existe aussi des causes professionnelles, en relation avec des expositions répétées (et sur une longue période) à divers produits, comme certains solvants, les poussières de ciment et de silice, certains produits agricoles, les métiers de la mine (toujours les poussières). En principe, la prévention et le dépistage de la BCPO sont alors du ressort de la médecine du travail.
J’ai très peur d’avoir une exacerbation. À quoi la reconnait-on ?
Il est important de savoir l’identifier, car une exacerbation peut nécessiter une hospitalisation en urgence et, toujours, une intensification temporaire du traitement. Les exacerbations exposent à un déclin plus rapide de la fonction respiratoire et altèrent la qualité de vie.
Les symptômes évocateurs (durant plus de 48 heures) sont les suivants : recrudescence de la toux, aggravation de la difficulté à respirer, augmentation du volume des expectorations, présence de pus dans les expectorations. Dans deux tiers des cas, il existe un facteur déclenchant : infection respiratoire, pollution atmosphérique, problème cardiaque, prise de certains médicaments (diurétiques…).
Mon mari souffre d’une BPCO et son médecin lui a parlé de la réhabilitation respiratoire. De quoi s’agit-il ?
Elle s’adresse à tout malade atteint de BPCO présentant une difficulté à respirer limitant les activités quotidiennes malgré un traitement optimisé.
La réhabilitation respiratoire est un ensemble de moyens proposés au patient pour réduire le handicap (difficulté à respirer) et améliorer sa qualité de vie.
Elle comprend le réentraînement à l’exercice, l’éducation thérapeutique et la kinésithérapie respiratoire, associée à un sevrage tabagique total (une simple diminution de la consommation de tabac n’a aucun effet) et à la prise en charge nutritionnelle et psychosociale.
C’est une démarche à long terme, autrement dit à vie, de façon autonome ou dans le cadre d’une association de patients, avec des exercices de renforcement musculaire, d’équilibre et de souplesse.
En pratique, il est recommandé de débuter par un stage de 12 à 20 séances, sur 6 à 12 semaines, à raison de 2 à 3, voire 5 séances par semaine, selon le cas.
Les bénéfices doivent ensuite être pérennisés par une activité physique régulière (vélo, jogging, natation, marche… en privilégiant les activités d’endurance), 3 à 5 fois par semaine pendant 30 à 45 minutes.
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