Les vitamines
Produits phares pour améliorer la convalescence, les vitamines sont à conseiller en priorité. Cofacteurs d’enzymes, elles participent à la libération d’énergie. Sont citées :
- La vitamine C, ou acide ascorbique, intervient dans le fonctionnement des cellules immunitaires. Il s’agit d’une vitamine antioxydante qui favorise la production de collagène, d’adrénaline et de noradrénaline et l’absorption du fer. Elle n’est pas synthétisée par l’organisme et n’est apportée que par l’alimentation, notamment dans les fruits rouges, les agrumes, le kiwi, certains légumes (choux), herbes aromatiques (persil) et baies (acérola). Les ANC (Apports Nutritionnels Conseillés) sont de 110 mg en moyenne.
L’augmentation des apports est préconisée en cas de fatigue (200 à 500 mg), jusqu’à 1 à 2 grammes par jour pour le traitement des maladies du collagène, en cas de retard de cicatrisation ou en association au fer pour l’anémie ferriprive. Le surplus de vitamine C est naturellement éliminé par l’organisme. Sans être toxique, attention cependant aux doses trop élevées (plus de 2 grammes par jour) pouvant entraîner des effets secondaires digestifs.
- Autre antioxydant : la vitamine E (alpha tocophérol), retrouvée dans les huiles végétales, les fruits et légumes. Son utilisation est contre-indiquée avec un traitement anticoagulant.
- Les vitamines du groupe B contribuent aux fonctions métaboliques de l’organisme, à la formation des globules rouges (B6, B9 et B12) et au maintien du système immunitaire. Les sources alimentaires sont nombreuses et variées (viandes, poissons, jaune d’œuf, céréales, levures de bière, champignons, légumes verts (B9)…). Elles sont souvent associées à la vitamine C dans les compléments alimentaires afin de réduire la fatigue.
Les minéraux et oligo-éléments
- Le magnésium participe aux réactions métaboliques et permet d’adapter l’organisme au stress. Il est retrouvé dans les légumes et fruits secs, les céréales, le cacao et certaines eaux minérales. Les ANC sont de 6 mg/kg/jour chez l’adulte. Un traitement d’appoint de quelques jours peut améliorer l’état de fatigue de patients après une infection.
- Le fer intervient dans la synthèse d’hémoglobine, de myoglobine et est un composant de cytochrome. En cas de carence sont constatées une moindre capacité à l’effort, une diminution des performances intellectuelles et de la résistance aux infections traduisant une anémie. Les sources alimentaires sont la viande rouge, les abats (fer héminique mieux absorbé), et les légumes secs et verts (persil, épinards). La prise concomitante de vitamine C améliore son absorption tandis que les tanins et les phytates la diminuent. Les compléments alimentaires sont dosés au maximum à 30 mg de fer.
- Le cuivre et l’iode, présents dans les légumes secs et crustacés, le manganèse (fruits, légumes et thé), le sélénium, (céréales, viandes, poissons, crustacés…) contribuent au maintien du métabolisme énergétique et au fonctionnement du système nerveux. Leur carence est rare en raison des nombreuses sources alimentaires. L’association cuivre, or et argent est indiquée en oligothérapie afin de renforcer l’immunité après une infection.
Les produits naturels
Les reconstituants tels que la gelée royale et le propolis sont particulièrement riches en acides aminés essentiels, minéraux, oligoéléments, vitamines B et antioxydants (flavonoïdes, coumarines). Augmentant ainsi les défenses immunitaires, ils sont particulièrement indiqués en période de convalescence.
La spiruline, micro-organisme très riche en protéines, fer, zinc et bêtacarotène (15 fois plus que dans les carottes) est active sur la production de globules rouges, la régénération des cellules endommagées et l’oxygénation cellulaire. Il s’agit d’un tonique qui redonne de l’énergie en période de convalescence. Elle peut être associée à la gelée royale et au ginseng, autre plante adaptogène dont les composants majoritaires, les ginsénosides, ont des effets antioxydants et immunitaires. Le ginseng ne doit pas être administré chez des patients suivant un traitement par anticoagulant ou avec des facteurs de risque de cancer du sein.
N’oublions pas l’échinacée, plante immunostimulante grâce à son action de mobilisation des globules blancs, ni le camu camu, fruit le plus riche en vitamine C, prisé pour ses actions tonique et antioxydante.
Et les probiotiques ? Ils sont reconnus pour leurs actions immunomodulatrices sur le système immunitaire et leurs effets protecteurs contre les agents pathogènes. En cas de traitement antibiotique, le probiotique Saccharomyces boulardii est à conseiller afin de prévenir tout risque de diarrhée. En récupération post-infectieuse, les souches de lactobacillus ou de bifidobacterium aident à réduire la durée de la convalescence et améliorer l’état des patients.
Aromathérapie
Plusieurs huiles essentielles peuvent être proposées afin de renforcer l’organisme en période de convalescence, grâce à leurs effets toniques sur le système immunitaire et la vitalité.
Les huiles essentielles peuvent être utilisées seules ou en association, par voie cutanée, en dilution dans une huile neutre, ou en diffusion.
Sont citées les huiles essentielles de citron (pouvant être indiquée chez les enfants de plus de 7 ans) cyprès (tonique), girofle (stimulant, rééquilibrant et immunostimulant), menthe poivrée (stimulant général) ravinstara (immunostimulant et rééquilibrant nerveux), et romarin 1.8 (stimulant physique et musculaire).
Homéopathie
Natrum muriaticum : convalescence maladies graves à répercussion physique et intellectuelle
Sulfur iodatum 9 CH : utilisation en convalescence de virus hivernaux
Zincum metallicum : tonique cérébral et nerveux
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