Qu'il s'agisse d'un traitement instauré par le médecin ou d'un médicament conseillé à l'officine pour des troubles sans gravité, il est essentiel de se poser cette question fondamentale : les bénéfices sont-ils supérieurs aux risques ? Il est recommandé de privilégier les médicaments pour lesquels on dispose d'études valides, en croisant les sources d'information (RCP, CRAT). Pour un conseil optimisé et cohérent, la réalisation au sein de l'officine d'un référentiel des médicaments autorisés chez les femmes enceintes, avec un classement par indication, est un atout pour l'équipe officinale.
Symptômes allergiques de type rhinite ou conjonctivite
Si un traitement s'avère nécessaire, il est préférable qu'il soit instauré sous contrôle médical. Parmi les antihistaminiques en vente sans ordonnance, la cétirizine doit être utilisée avec précaution. La loratadine n'est pas recommandée, de même que la prométhazine qui est à éviter. La dexchlorphéniramine peut être prescrite pendant les deux premiers trimestres de la grossesse. Au cours du 3e trimestre, l'utilisation ne doit être que ponctuelle en raison de son effet sédatif. La béclométasone par voie nasale n'est pas contre-indiquée. En homéopathie, Pollens et Poumon Histamine 15 CH peuvent être utilisés en prévention comme en curatif. Allium cepa et Euphrasia sont indiqués dans le rhume des foins. Pour les manifestations oculaires, le principe de précaution s'applique pour le Cromoglicate de sodium en instillation et son utilisation n'est pas recommandée. L'utilisation de lévocabastine est envisageable avec précaution.
Démangeaisons et piqûres d'insectes
En l’absence de données, l'utilisation des antihistaminiques locaux (isothipendyl) contre le prurit n’est pas recommandée ou doit être prudente. Le médicament Onctose à base d'hydrocortisone peut être appliqué pendant la grossesse si besoin. Apis mellifica 15 CH ou Ledum pallustre peuvent être conseillés pour calmer les démangeaisons.
Nausées et RGO (reflux gastro-œsophagien)
Les nausées ne sont pas graves mais elles sont très incommodantes. Aucun médicament ne dispose d'indication dans cette situation qui finalement, peut être considérée comme physiologique. Les conseils alimentaires et posturaux sont fondamentaux. Il est recommandé de répartir les repas, pour réduire les quantités, de favoriser les glucides lents. Si les nausées persistent après le premier trimestre et s’accompagnent d’une perte de poids, la patiente doit être orientée vers un médecin.
Le RGO est lui aussi un symptôme courant et gênant. Au contraire de la nausée, ce trouble peut s'accentuer au fur et à mesure que la grossesse avance. Il est à la fois d'origine hormonale par action sur le tonus du sphincter, et mécanique par augmentation de la pression intra-abdominale. Il faut éviter de s'allonger après les repas, ou surélever le buste. Aliments gras, acides ou épicés, et café sont à éliminer. Le recours à un médicament peut être envisagé si le RGO est douloureux. Les anti-acides peuvent être utilisés, sur une durée courte. Attention, en cas de constipation, on évitera les sels d'aluminium. L'autre choix porte sur les inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, ésoméprazole, pantoprazole). Les données épidémiologiques sont rassurantes quant à leur utilisation pendant la grossesse, notamment l'oméprazole qui a été le plus étudié.
En homéopathie, le conseil portera sur Ipeca 9 CH, Ignatia amara 9 CH ou Sepia 9 CH (pour les troubles de la grossesse en général).
Constipation
Les laxatifs osmotiques, les laxatifs de lest et les laxatifs d'action rectale peuvent être utilisés, uniquement si les mesures diététiques sont insuffisantes. Les laxatifs lubrifiants à base de paraffine ne sont pas toxiques mais peuvent réduire l’absorption de certaines vitamines (A, D, E, K). Leur usage doit être limité. Les laxatifs stimulants et les tisanes sont déconseillés.
Sevrage tabagique
Le tabagisme est nocif pour le fœtus et est associé à un risque de mort fœtale, à des naissances prématurées ou à des faibles poids de naissance. On estime que le risque lié au tabagisme est plus élevé que celui lié aux substituts nicotiniques. Les substituts nicotiniques peuvent être envisagés en seconde intention, lorsque la femme n'arrive pas à arrêter seule, en présence d'une forte dépendance.
Douleurs, fièvre et courbatures
Le paracétamol à la dose efficace la plus faible présente le meilleur profil de sécurité. L’aspirine et les AINS sont formellement contre-indiqués à partir du 6e mois en raison de la toxicité fœtale cardiopulmonaire et rénale. En présence d'une lombalgie, le port d'une ceinture de maintien lombaire peut soulager la patiente. En cas de fièvre, une consultation médicale s'impose.
Jambes lourdes et hémorroïdes
Pour l'insuffisance veineuse, le conseil porte sur la compression veineuse de classe I ou II.
En présence de manifestations hémorroïdaires (démangeaisons, saignements), les veinotoniques (diosmine, hespéridine, troxérutine, rutoside) peuvent être utilisés. Attention, les anti-inflammatoires sont proscrits. Les topiques cortisonés ne sont pas recommandés.
Symptômes allergiques de type rhinite ou conjonctivite
Si un traitement s'avère nécessaire, il est préférable qu'il soit instauré sous contrôle médical. Parmi les antihistaminiques en vente sans ordonnance, la cétirizine doit être utilisée avec précaution. La loratadine n'est pas recommandée, de même que la prométhazine qui est à éviter. La dexchlorphéniramine peut être prescrite pendant les deux premiers trimestres de la grossesse. Au cours du 3e trimestre, l'utilisation ne doit être que ponctuelle en raison de son effet sédatif. La béclométasone par voie nasale n'est pas contre-indiquée. En homéopathie, Pollens et Poumon Histamine 15 CH peuvent être utilisés en prévention comme en curatif. Allium cepa et Euphrasia sont indiqués dans le rhume des foins. Pour les manifestations oculaires, le principe de précaution s'applique pour le Cromoglicate de sodium en instillation et son utilisation n'est pas recommandée. L'utilisation de lévocabastine est envisageable avec précaution.
Démangeaisons et piqûres d'insectes
En l’absence de données, l'utilisation des antihistaminiques locaux (isothipendyl) contre le prurit n’est pas recommandée ou doit être prudente. Le médicament Onctose à base d'hydrocortisone peut être appliqué pendant la grossesse si besoin. Apis mellifica 15 CH ou Ledum pallustre peuvent être conseillés pour calmer les démangeaisons.
Nausées et RGO (reflux gastro-œsophagien)
Les nausées ne sont pas graves mais elles sont très incommodantes. Aucun médicament ne dispose d'indication dans cette situation qui finalement, peut être considérée comme physiologique. Les conseils alimentaires et posturaux sont fondamentaux. Il est recommandé de répartir les repas, pour réduire les quantités, de favoriser les glucides lents. Si les nausées persistent après le premier trimestre et s’accompagnent d’une perte de poids, la patiente doit être orientée vers un médecin.
Le RGO est lui aussi un symptôme courant et gênant. Au contraire de la nausée, ce trouble peut s'accentuer au fur et à mesure que la grossesse avance. Il est à la fois d'origine hormonale par action sur le tonus du sphincter, et mécanique par augmentation de la pression intra-abdominale. Il faut éviter de s'allonger après les repas, ou surélever le buste. Aliments gras, acides ou épicés, et café sont à éliminer. Le recours à un médicament peut être envisagé si le RGO est douloureux. Les anti-acides peuvent être utilisés, sur une durée courte. Attention, en cas de constipation, on évitera les sels d'aluminium. L'autre choix porte sur les inhibiteurs de la pompe à protons (oméprazole, ésoméprazole, pantoprazole). Les données épidémiologiques sont rassurantes quant à leur utilisation pendant la grossesse, notamment l'oméprazole qui a été le plus étudié.
En homéopathie, le conseil portera sur Ipeca 9 CH, Ignatia amara 9 CH ou Sepia 9 CH (pour les troubles de la grossesse en général).
Constipation
Les laxatifs osmotiques, les laxatifs de lest et les laxatifs d'action rectale peuvent être utilisés, uniquement si les mesures diététiques sont insuffisantes. Les laxatifs lubrifiants à base de paraffine ne sont pas toxiques mais peuvent réduire l’absorption de certaines vitamines (A, D, E, K). Leur usage doit être limité. Les laxatifs stimulants et les tisanes sont déconseillés.
Sevrage tabagique
Le tabagisme est nocif pour le fœtus et est associé à un risque de mort fœtale, à des naissances prématurées ou à des faibles poids de naissance. On estime que le risque lié au tabagisme est plus élevé que celui lié aux substituts nicotiniques. Les substituts nicotiniques peuvent être envisagés en seconde intention, lorsque la femme n'arrive pas à arrêter seule, en présence d'une forte dépendance.
Douleurs, fièvre et courbatures
Le paracétamol à la dose efficace la plus faible présente le meilleur profil de sécurité. L’aspirine et les AINS sont formellement contre-indiqués à partir du 6e mois en raison de la toxicité fœtale cardiopulmonaire et rénale. En présence d'une lombalgie, le port d'une ceinture de maintien lombaire peut soulager la patiente. En cas de fièvre, une consultation médicale s'impose.
Jambes lourdes et hémorroïdes
Pour l'insuffisance veineuse, le conseil porte sur la compression veineuse de classe I ou II.
En présence de manifestations hémorroïdaires (démangeaisons, saignements), les veinotoniques (diosmine, hespéridine, troxérutine, rutoside) peuvent être utilisés. Attention, les anti-inflammatoires sont proscrits. Les topiques cortisonés ne sont pas recommandés.
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