J’ai à nouveau un bouchon de cérumen : pourquoi ?
Les causes du bouchon de cérumen peuvent être nombreuses : des méthodes d’hygiène inadaptées (en particulier l’utilisation du coton-tige), un conduit auditif étroit (particulièrement chez l’enfant), l’usage de prothèses auditives ou de bouchons d’oreille, une hypertrophie des glandes céruméneuses, une production excessive de cérumen, des pratiques comme la plongée ou des contacts réguliers avec la poussière (qui épaississent le bouchon de cérumen).
Pas de coton-tige.
Les cotons-tiges, au lieu de retirer le cérumen, tassent celui-ci au fond du conduit auditif, favorisant ainsi son durcissement. Ils peuvent également blesser le tympan. Préférer les solutions de nettoyage mais attention à ne pas non plus les utiliser en excès au risque d’obtenir l’effet inverse de celui escompté.
Il ne faut pas perdre de vue que le cérumen a un rôle protecteur. Ces solutions s’utilisent à raison de deux fois par semaine en moyenne.
En cas d’activité aquatique.
Chez les amateurs de plongée, une vigilance particulière s’impose : l’effet de la pression peut concentrer les sécrétions de cérumen vers le fond du conduit auditif externe, entraînant la formation de bouchons de cérumen. Rappeler de penser à sécher l’oreille après un contact avec de l’eau, après la plongée mais aussi après le bain ou la douche. Et chez ceux qui ont déjà un bouchon, il faut éviter d’exposer celui-ci à l’eau de mer car il peut gonfler.
Bouchons d’oreille.
La vente de bouchons d’oreille à un « consommateur » régulier (nageurs, personnes ayant des difficultés à dormir ou qui travaillent dans un milieu bruyant…) s’accompagnera d’un conseil d’hygiène et de la proposition d’une solution de nettoyage. En effet, les bouchons d’oreille, en plus d’irriter le conduit auditif, peuvent pousser le cérumen vers le fond du conduit et être à l’origine d’un bouchon.
Porteurs de prothèse auditive.
Les porteurs de prothèse auditive ont tendance à produire plus de cérumen que les autres. De plus, avec la pression exercée au niveau du conduit auditif, le cérumen s’accumule dans le conduit auditif et peut, en durcissant, engendrer un bouchon de cérumen.
Comment éliminer le bouchon.
Il faudra d’abord ramollir le bouchon à l’aide d’un céruménolytique qui s’instille en bain d’oreille pendant quelques minutes, en maintenant la tête penchée. Pour éviter un contact désagréable de la solution froide dans l’oreille, il est conseillé de tiédir le flacon ou la dosette dans le creux de la main. L’élimination du bouchon s’effectuera ensuite à l’aide d’eau tiède ou de sérum physiologique. Les poires effilées peuvent faciliter l’opération : diriger alors le jet vers le haut et non vers le tympan.
Si le bouchon est dur, il peut être nécessaire de renouveler l’opération deux à trois fois par jour pendant trois jours et de le faire extraire par un médecin.
L’utilisation ultérieure d’une solution d’hygiène auriculaire permettra d’éviter l’accumulation de cérumen.
Le lavage de nez en cas de rhume…
Comme on lave une plaie avant de la désinfecter, le lavage de nez est le premier geste à faire en cas de rhume. Il permet ainsi d’éliminer les impuretés et de prévenir les complications. Il est à renouveler deux à trois fois par jour en période de rhume. Devant une prescription de gouttes antiseptiques, il est important de rappeler au patient l’intérêt de précéder leur administration d’un lavage de nez afin de favoriser leur efficacité. Celui-ci est suivi systématiquement d’un mouchage soigneux.
Si le nez est bouché, on se tournera vers une solution hypertonique qui, par effet osmotique, permettra de décongestionner rapidement le nez.
...mais pas seulement.
On pense plus facilement à laver le nez de son enfant que son propre nez. Pourtant, une solution nettoyante fait aussi partie des gestes à adopter quotidiennement chez l’adulte pour se débarrasser des impuretés, faciliter l’action protectrice des cils de la muqueuse nasale ou réhumidifier la muqueuse nasale irritée par la climatisation, l’air chaud, la fumée de cigarette… Conseiller un lavage de nez une fois par jour avec un spray ou avec du sérum physiologique.
Lavage de nez chez le nourrisson.
En cas de rhinopharyngite et de rhume, le lavage de nez est le traitement de première intention : il doit alors s’effectuer plusieurs fois par jour (en moyenne trois fois par jour). De plus, depuis que la plupart des sirops contre la toux sont contre-indiqués chez le nourrisson de moins de deux ans, le lavage du nez et les solutions d’hygiène nasale doivent faire partie des premiers conseils à donner en cas de toux associée à un encombrement nasal.
Au quotidien, le lavage de nez est une habitude plus courante chez le nourrisson que chez l’adulte. Et pour cause : le jeune nourrisson ne sachant pas respirer par la bouche, il doit faire beaucoup d’efforts pour respirer et le rhume engendre immédiatement des difficultés à manger et à dormir. Il est préférable d’effectuer le lavage de nez avant le repas car la libération des cavités nasales facilite l’alimentation. Éviter de le faire immédiatement après un repas car il risque de faire vomir le nourrisson. Il est important de rappeler les précautions à prendre pour un lavage de nez efficace : allonger le bébé en décubitus dorsal et maintenir sa tête sur le côté. Pulvériser à l’aide d’un spray spécifique ou introduire le sérum physiologique au niveau de la narine supérieure. Le liquide doit s’écouler par l’autre narine. Répéter l’opération dans l’autre narine en changeant de côté à la tête du bébé. Nettoyer ensuite l’embout du spray à l’eau savonneuse. Un enfant ne sachant pas se moucher tout seul avant 2-3 ans, l’utilisation d’un mouche-bébé après le lavage du nez sera une alternative au mouchage.
L’irrigation nasale.
Les irrigations nasales s’effectuent avec des gros volumes de solution à température ambiante (jusqu’à 100 ml chez l’adulte). Elles ont surtout prouvé leur efficacité dans les affections rhinosinusiennes aiguës et chroniques et agiraient par un effet mécanique de balayage et d’entraînement des sécrétions, des allergènes et des médiateurs de l’inflammation présents dans le mucus nasal. Elles sont bien tolérées.
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