Les patients souffrant de lombalgie commune, aiguë ou chronique, doivent consulter un médecin qui réalisera un examen clinique approfondi et identifiera d’éventuels facteurs de gravité. Dans l’attente d’une consultation ou en complément de celle-ci, la prise en charge du patient lombalgique à l’officine vise à répondre aux objectifs suivants :
Connaître le contexte : l’interrogatoire vise à détailler les circonstances de survenue de la lombalgie et à évaluer la gravité du symptôme. Il permet de fournir des renseignements concernant le patient (âge, antécédents, automédication).
Rassurer le patient : la lombalgie aiguë a une évolution favorable dans la majorité des cas et n’empêche pas la poursuite des activités. Le repos est néanmoins recommandé et une sollicitation excessive du dos est à éviter. Attention, repos ne signifie pas alitement ! Le repos au lit est en effet déconseillé. Une reprise rapide des activités normales peut être envisagée.
Soulager la douleur : le traitement de première intention de la douleur repose sur la délivrance d’antalgiques de palier 1 (paracétamol et AINS). En cas d’inefficacité, il est possible de conseiller des opioïdes faibles (codéine) associés au paracétamol. Le port d’une ceinture de soutien lombaire peut contribuer à atténuer la douleur.
Prévenir les récidives et le passage à la chronicité : le passage à la chronicité concerne 10 % des patients souffrant de lombalgie aiguë. Les récidives de lombalgie aiguë sont assez fréquentes et plus d’un patient sur deux présente un nouvel épisode dans l’année. En outre, des complications de type sciatique ou cruralgie sont observées dans certains cas. La prise en charge doit donc tenir compte de ces risques.
Les conseils visent à rappeler les gestes et les comportements à adopter ou à éviter. Pour soulever quelque chose, il est recommandé de s’accroupir pour que l’effort porte sur les jambes et non sur le dos. Les charges doivent être portées le plus possible près du corps. Le port de chaussures à talons hauts est déconseillé. Un matelas ferme contribue à prévenir le mal de dos.
L’exercice physique est doublement conseillé, pour réduire la douleur en cas de lombalgie chronique et pour limiter le risque de récidives de lombalgie aiguë. L’objectif est de développer la musculature dorsale et abdominale. Le choix doit porter sur une activité adaptée, comme la natation ou la gymnastique. Il existe des écoles du dos proposant des programmes spécifiques pour la rééducation du dos.
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