Les mots du conseil

Publié le 12/12/2013

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Spécificités de la mycose.

La mycose vaginale simple de la femme adulte peut être prise en charge à l’officine mais attention à ne pas passer à côté d’une autre infection telle qu’une infection à Trichomonas, Gardnerella vaginalis ou gonocoque qui nécessitent une consultation médicale. Une consultation s’impose aussi chez la femme enceinte, chez la petite fille ou en cas de mycose récidivante…

Les antifongiques locaux imidazolés (éconazole, fenticonazole, clotrimazole, isoconazole, sertaconazole…) représentent le traitement de la mycose vulvovaginale, sous forme d’ovules à libération prolongée ou immédiate, accompagnés d’une crème en cas de symptômes vulvaires. Il n’est pas nécessaire de traiter le partenaire s’il ne se plaint pas de symptômes.

Attention : en cas de rapport sexuel, conseiller des préservatifs sans latex car ces traitements peuvent altérer le latex.

Pendant l’épisode de mycose, utiliser un savon à pH alcalin pendant une dizaine de jours. Il permet d’éviter le développement de Candida albicans.

Puis conseiller un savon à pH compris entre 5 et 7 (le pH vulvaire est d’environ 5 chez la femme adulte mais un pH neutre pour la toilette externe n’altérera pas la flore vaginale chez une femme peu sensible, il est de 7 chez la petite fille et la femme ménopausée).

Cependant certains gels à pH supérieur à 7 revendiquent un usage quotidien, du fait de leur utilisation limitée à l’usage externe (Saforelle, Myleuca…).

Sept règles d’hygiène intime en général.

– Éviter les savons, qui ne respectent pas le film hydrolipidique, les gels douche, les conservateurs ou parfums irritants (papier toilette parfumé, déodorant intime…).

– Effectuer la toilette intime à la main et non au gant (qui est un nid à bactéries).

– Sauf en cas de transpiration excessive ou pendant les règles, une ou deux toilettes quotidiennes suffisent.

– Sauf indication médicale, les irrigations vaginales sont à éviter, de même que les toilettes avec un antiseptique local (de type Cytéal, Septivon…).

– Éviter de porter des protège-slips, privilégier les sous-vêtements en coton, qui limitent la transpiration et la macération, les laver à 60 °C, éviter les vêtements trop moulants.

– Attention au chlore agressif des piscines et éviter de garder trop longtemps un maillot de bain mouillé.

– Pendant les règles, changer régulièrement les serviettes ou tampons.

Attention aux tampons qui peuvent, utilisés en excès, assécher et irriter les muqueuses.

– Après la selle, nettoyer d’avant en arrière pour éviter les germes de la zone périanale d’atteindre le conduit vaginal.