La maladie de La Peyronie

Publié le 03/06/2013

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La maladie de La Peyronie, décrite en 1743 par François Gigot de La Peyronie (1678-1747), chirurgien de Louis XV, se caractérise par une déviation de la verge en érection.

Épidémiologie.

S’observant généralement entre 40 et 60 ans, chez le sujet de type caucasien, la maladie de La Peyronie affecte de façon plus ou moins importante 10 % des hommes. Elle n’entraîne généralement aucun problème particulier car la déviation de l’organe viril reste faible. Cependant, lorsque l’angle formé devient important, la maladie peut être à l’origine de difficultés lors de la pénétration altérant la qualité des rapports sexuels.

Physiopathologie.

Cette affection, d’origine probablement immunologique mais pouvant parfois faire suite à des lésions répétées de la verge (souvent au cours d’actes sexuels), résulte d’une sclérose plus ou moins localisée de l’enveloppe des corps caverneux, entravant l’érection. Les plaques fibreuses se forment souvent sur le dos de la verge, entraînant logiquement sa déviation vers le haut avec une perte en longueur qui atteint jusqu’à 4 ou 5 cm. L’impossibilité d’obtenir une expansion totale rend l’érection douloureuse, notamment pendant la phase de sclérification ; une fois celle-ci terminée, en environ dix-huit mois, il n’y a plus de douleur. Le pénis peut aussi se courber progressivement, sans épisode douloureux. Dans certains cas, la pénétration devient impossible.

Traitement.

La maladie de La Peyronie peut être spontanément, mais partiellement, régressive. Les divers traitements médicamenteux (vitamine E à forte dose, injections locales de vérapamil, etc.) sont peu ou pas efficaces. La chirurgie (cavernoplastie, exérèse de la plaque fibreuse, voire pose d’un implant pénien) permet d’obtenir des résultats plus satisfaisants, au prix d’un raccourcissement irréversible de la verge d’environ 1 à 2 cm.