Le premier élément du diagnostic est bien entendu l’anamnèse avec notion d’une piqûre récente de tique (de quelques jours à quelques semaines). Il faut cependant garder à l’esprit que cette dernière passe parfois inaperçue… Les examens complémentaires, quant à eux, diffèrent selon la forme clinique de la maladie.
Pour les formes localisées, tout repose sur la clinique : le diamètre de la lésion cutanée et son évolution doivent être surveillés. La sérologie, à ce stade, a une mauvaise valeur prédictive négative et l’on risque d’exclure le diagnostic de borréliose de Lyme. Pour les formes disséminées, une sérologie en deux temps est recommandée. Elle consiste en un test ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assays : analyse immuno-enzymatique à la recherche d’immunoglobulines dirigées contre Borrelia burgdorferi) suivie d’un Western blot (détection d’anticorps dirigés contre les protéines antigéniques de Lyme par immuno-empreinte) en cas de résultat positif ou douteux. D’autres examens sont prescrits en fonction de la localisation des troubles :
- Pour le lymphocytome borrélien et l’ACA, l’avis d’un dermatologue est indispensable en cas de doute, avec éventuellement une biopsie cutanée pour analyse histologique et recherche du germe pathogène par culture et PCR (Polymerase Chain Reaction).
- Concernant les atteintes neurologiques précoces, une ponction lombaire est recommandée avec cytologie et histologie du liquide cérébro-spinal.
- Pour les atteintes articulaires, une ponction de liquide articulaire pour PCR peut être prescrite après l’avis d’un rhumatologue.
- En cas d’atteintes cardiaques, un électrocardiogramme est réalisé et l’avis d’un cardiologue est demandé.
- En ce qui concerne les atteintes ophtalmologiques, une PCR à la recherche du germe dans l’humeur aqueuse peut s’avérer indispensable (sur avis d’un ophtalmologue, et en milieu spécialisé), ainsi qu’une recherche d’anticorps dans le liquide cérébro-spinal.
- Enfin, pour les atteintes neurologiques tardives, les examens complémentaires dépendent de l’examen clinique neurologique. Ainsi, une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) cérébrale et/ou médullaire et un EEG (électroencéphalogramme) seront réalisés en cas d’atteintes centrales. Un électroneuromyogramme permet quant à lui d’explorer des troubles périphériques. Une ponction lombaire avec cytologie et biochimie du liquide cérébro-spinal peut également être demandée
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