La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, est due à une bactérie, le spirochète Borrelia burgdorferi, qui se transmet aux humains par la morsure de tiques infectées du genre Ixodes, dont il existe différentes espèces en fonction des zones géographiques. En France, la plus fréquente est Ixodes ricinus. On les retrouve sur tout le territoire (mais les cas sont plus fréquents dans l’Est et le Centre de la France), principalement dans des régions boisées. Elles ont une activité saisonnière maximale du printemps à la fin de l’automne, les tiques étant actives entre 7 et 25 °C. Les personnes les plus à risques sont les bûcherons et forestiers (la maladie de Lyme peut d’ailleurs être reconnue comme maladie professionnelle) mais aussi les promeneurs, campeurs, chasseurs, golfeurs ou encore les personnes adeptes du jardinage.
Le cycle de la tique comporte trois stades de développement : la larve, la nymphe et l’adulte. À chaque stade, la tique prend un unique repas sanguin sur un hôte différent à chaque fois (animal potentiellement porteur de Borrelia) puis elle se détache pour se métamorphoser au sol.
En France, les hôtes des larves et des nymphes sont surtout de petits rongeurs et des oiseaux. Les tiques adultes sont plutôt hébergées par de grands mammifères tels que les cervidés mais ce sont des réservoirs incompétents, c’est-à-dire incapables d’assurer la transmission de la bactérie En effet, la Borrelia est disséminée dans tous les organes de l’animal infecté et dans le sang. Lorsqu’une tique pique cet animal, la bactérie se retrouve dans son tube digestif où elle s’installe en forme dormante. Lors d’un nouveau repas de la tique, lorsque le sang afflue dans le tube digestif de la tique, la bactérie se réveille et se déplace jusqu’aux glandes salivaires de la tique par où elle est injectée, avec la salive, dans la circulation sanguine du nouvel hôte. Les transmissions de bactéries se font surtout via des morsures de nymphes, dont la densité est plus élevée, et qui passent plus facilement inaperçues du fait de leur petite taille. L’homme est en réalité un hôte accidentel. Le risque de transmission de la bactérie à l’homme en cas de piqûre se situe autour de 2 %, et dépend entre autres du taux d’infection des tiques, de leur activité saisonnière et de la durée d’attachement (il est généralement admis que le risque de transmission est réel après 24 heures d’attachement de la tique).
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