L’arthrite chronique juvénile (ou arthrite idiopathique juvénile = AIJ), survient en général chez le jeune adulte, vers 25 ans, mais peut concerner l’enfant, parfois même le nourrisson. Sa prévalence est de l’ordre de 0,01 % chez le sujet de moins de 16 ans. Elle atteint deux fois plus fréquemment un sujet de sexe féminin. Son étiologie comme sa pathogénie demeurent inconnues.
Clinique et diagnostic.
Dans sa forme typique, l’arthrite chronique juvénile se traduit par une atteinte articulaire constante mais parfois retardée : il peut s’agir d’arthralgies ou d’arthrites évoquant un rhumatisme articulaire aigu, touchant de façon bilatérale les petites articulations. L’atteinte cutanée, constante mais fugace, est difficilement remarquée : elle se traduit par un érythème maculaire rosé avec pâleur périmaculaire, siégeant sur le tronc et à la racine des membres, sans prurit. Une fièvre anarchique complète le tableau (et peut parfois n’en constituer que la seule expression) tout comme des adénopathies, une hépato-splénomégalie, des épanchements séreux (notamment péricardique), une kératoconjonctivite. Ces signes, persistant plusieurs jours à plusieurs mois, évoluent par poussées. Il existe plusieurs formes de la maladie partageant en commun les raideurs matinales et la difficulté de l’enfant à mobiliser les articulations touchées : forme systémique, oligoarticulaire, polyarticulaire.
Le diagnostic est posé au terme d’un suivi de longue durée ; il est établi ou confirmé sur la base d’examens biologiques. Seul un faisceau d’arguments peut le valider - tout comme pour la PR -.
Évolution et traitement.
La maladie persiste jusqu’à l’âge adulte dans près de 50 % des cas, et, au terme de dix années d’évolution, près de 30 % des patients sont victimes de handicaps fonctionnels. 15 % à 30 % des jeunes patients atteints d’uvéites finissent par devenir aveugles. Le traitement des douleurs et de l’inflammation est complété par de la kinésithérapie, par de la rééducation, parfois par de la chirurgie. Les cas les plus sévères imposent un traitement de fond par méthotrexate ou par une biothérapie (adalimumab = Humira, étanercept = Enbrel, infliximab = Rémicade, tocilizumab = Roactemra).
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Quelques définitions
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Arthrose
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Troubles musculo-squelettiques
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