En voyage, les formes liquides telles que les sirops ou les solutions externes sont à éviter. Les flacons peuvent se casser et ces présentations sont encombrantes. En outre, la réglementation aérienne interdit de transporter en cabine des conditionnements contenant plus de 100 ml de produit. Mieux vaut privilégier les comprimés, les poudres, et les conditionnements unidoses. En cas de séjour dans un pays où la consommation d'eau présente un risque infectieux ou pour les randonneurs, les formes orodispersibles, sans eau, sont particulièrement pratiques. Ces présentations existent par exemple pour le paracétamol, un des médicaments indispensables en voyage, avec des dosages pédiatriques ou pour adultes. Pour la trousse de secours, les pansements prédécoupés et les compresses imprégnées d'antiseptique sont conseillés. Le petit matériel, comme les ciseaux ou la pince à épiler, doit être placé dans les bagages en soutes. Pour les produits dermocosmétiques, la plupart des fabricants proposent des conditionnements réduits, notamment les crèmes solaires ou les soins réparateurs après-soleil. Les échantillons sont les bienvenus et offrent l'avantage de faire découvrir des nouvelles gammes.
Chaleur, humidité, soleil : respecter les consignes de conservation
Certains médicaments requièrent des précautions particulières de conservation. Il s'agit par exemple des stylos d'adrénaline injectable, de certains collyres ou des insulines. Des sacs isothermes certifiés sont proposés pour garantir la chaîne du froid. Pour quelques médicaments, une conservation à température ambiante pendant une durée limitée est tolérée. En outre, dans les pays chauds et humides, les données de stabilité sont différentes par rapport aux pays tempérés. Les informations utiles sont disponibles dans le RCP (résumé des caractéristiques du produit) ou auprès de l'information médicale du laboratoire. Dans tous les cas, il est préférable de conserver le médicament dans son conditionnement primaire pour limiter le risque de dégradation.
Traitement chronique : quelques consignes à retenir
Pour les malades chroniques, il faut penser à renouveler l'ordonnance ou, si besoin, en faire établir une nouvelle par le médecin traitant avant le départ. Le changement des habitudes ou le décalage horaire peuvent altérer l'observance. C'est particulièrement problématique si le traitement doit être pris à horaire régulier, comme les antiviraux. Une révision du schéma posologique doit parfois être envisagée quelques semaines avant le départ. Très pratiques pour transporter les médicaments, les piluliers permettent de préserver l'observance du traitement pendant le voyage. Semainiers ou journaliers, les nombreux modèles permettent de répondre à des besoins divers. Attention cependant à disposer de la notice de chaque médicament, en version papier ou numérique sur le smartphone (ou les deux), ainsi que de la prescription médicale. Des applications téléchargeables sur smartphone facilitent la consultation des notices (base publique médicaments de l'ANSM). Pour des raisons de conservation et de traçabilité, il est préférable de laisser les médicaments dans leur emballage d'origine (les blisters pour les comprimés).
Séjours à l'étranger : précautions à prendre
Si l'approvisionnement en médicament est relativement facile partout en France, il n'en est pas de même en dehors des frontières. Il est donc préférable d'emporter ses propres médicaments, en quantité supérieure à la durée de séjour pour être sûr de ne pas en manquer. Sur l'ordonnance, il est recommandé de mentionner la dénomination commune internationale de chaque médicament pour éviter tout risque de confusion. Si le voyage s'effectue par avion, la prescription médicale doit être présentée. Le transport de certains médicaments comme les stupéfiants, répondent à une réglementation particulière. De même, il est préférable de prendre connaissance des médicaments interdits dans le pays d'accueil. Ces informations sont disponibles auprès du ministère des Affaires étrangères. Pendant le trajet, il est conseillé de conserver avec soi les médicaments indispensables, et de placer le reste des médicaments dans les bagages en soutes. Si l'achat de médicaments est nécessaire au cours du voyage, les voyageurs doivent être sensibilisés au risque de contrefaçon et de falsification des médicaments, particulièrement présent dans les pays en développement.
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