Depuis 2013 le calendrier vaccinal a été simplifié :
- Chez le nourrisson et l’enfant : réduction du nombre de rendez-vous et d’injections (co-administrations quasi-systématiques, sans dépasser 2 vaccins par séance).
- Chez l’adulte : « logique de délai » remplacée par une « logique d’âge » (plus facile à mémoriser) et diminution du nombre de rappels.
Calendrier vaccinal en population générale
- 2 mois : DTCaP-Hib-Hépatite B + PCV 13 (PREVENAR 13)
- 4 mois : DTCaP-Hib-hépatite B + PCV 13
- 11 mois : DTCaP-Hib-hépatite B + PCV 13
- 12 mois : ROR + vaccin méningococcique conjugué C
- 14 – 16 mois : ROR
- 6 ans : DTCaP
- 11-13 ans : DTCaP + HPV (filles de 11 à 14 ans)
- 25 ans : DTCaP (DTP si vaccination coqueluche avant 5 ans)
- 45 ans : DTP
- 65 ans : DTP + grippe (vaccination annuelle antigrippale à partir de 65 ans)
- 75 ans : DTP + grippe
- 85 ans : DTP + grippe
Vaccination des adolescents
La couverture vaccinale des adolescents est encore insuffisante.
Recommandations spécifiques :
- Varicelle :
Chez les adolescents de 12 à 18 ans sans antécédents de varicelle. Recommandée à cet âge car chez les enfants plus jeunes, cette vaccination risque de déplacer la maladie à l’adolescence et donc de générer des formes plus graves de varicelle. 2 doses espacées de 1 à 2 mois selon le vaccin. Chez les filles en âge de procréer, s’assurer qu’une grossesse n’est pas en cours et recommander des rapports protégés dans le mois suivant chacune des doses.
- Infections à HPV :
Vaccination dorénavant préconisée chez les filles âgées de 11 à 14 ans révolus, pour donner plus de souplesse à la pratique vaccinale et la déconnecter de la problématique de la sexualité. Co-administrer une des doses avec le rappel DTCaP de 11 à 13 ans. Schéma vaccinal à 2 doses espacées de 6 mois possible si la vaccination est initiée entre 11 et 13 ans pour Cervarix ou entre 11 et 14 ans pour Gardasil.
- Rattrapages :
ROR : toute personne née depuis 1980 devrait avoir reçu 2 injections.
Hépatite B : adolescents potentiellement à risque (premières expériences sexuelles), rattrapage jusqu’à 15 ans révolus, au-delà de 16 ans la vaccination est préconisée chez les sujets à risque (s’assurer préalablement de l’absence d’infection).
Méningocoques C : vaccination recommandée depuis 2010 chez les sujets de 12 mois à 24 ans révolus (1 seule dose de vaccin conjugué).
HPV : chez la jeune fille, le rattrapage est désormais limité entre 15 et 19 ans révolus.
Vaccination et grossesse
- Projet de grossesse : il faut veiller à la mise à jour des vaccinations, notamment en ce qui concerne la rubéole, la coqueluche et la varicelle
- Durant la grossesse : tous les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués (ROR, varicelle et fièvre jaune ; pour la fièvre jaune, il est néanmoins possible de vacciner, à titre exceptionnel en cas de voyage non évitable en zone endémique ou d’obligation vaccinale), les vaccins inactivés sont utilisables en principe, mais il existe un manque de données quant à leur tolérance et à leur efficacité car les femmes enceintes sont exclues des essais cliniques ; d’une manière générale, il est conseillé de ne pas vacciner la femme enceinte, à l’exception de la vaccination antigrippale (quel que soit le stade de la grossesse) car la grippe peut être dangereuse à la fois pour la mère et pour le futur enfant (de plus, l’enfant bénéficie du passage transplacentaire des anticorps vaccinaux).
Vaccination des personnes âgées
Les infections sont une des trois causes principales de mortalité du sujet âgé.
À savoir : depuis 2013, le DTPolio se fait à âge fixe chez l’adulte, à 25 ans, 45 ans, 65 ans, puis tous les 10 ans.
Vaccination contre le zona : recommandée de 65 à 74 ans.
Le calendrier vaccinal 2016 recommande la vaccination (Zostavax) contre le zona pour les adultes âgés de 65 à 74 ans révolus, ainsi que la possibilité, pendant un an (jusqu’à la publication du calendrier vaccinal 2017), d’une vaccination de rattrapage pour les 75 à 79 ans révolus.
Suppression du rappel décennal pour la fièvre jaune :
Le schéma de vaccination contre la fièvre jaune vient d’être simplifié pour les personnes âgées de 2 ans et plus, résidant ou séjournant en Guyane : il se résume désormais à 1 dose unique, sauf cas particuliers. La France se conforme ainsi à l’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) émis en 2013 selon lequel une dose unique de vaccin amaril est suffisante pour conférer une immunité protectrice pour toute la vie.
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