Avant de partir en vacances, certains pourront trouver judicieux de s’exposer un peu au soleil afin de ne pas livrer brutalement sa peau banche aux conditions d’ensoleillement estival. Un léger hâle et la mélanine qu’il suppose sont alors considérés comme une protection - pas plus d’un indice 5 pour une peau déjà bronzée – face aux UV… Une mauvaise idée selon Marina Alexandre, dermatologue consultante chez La Roche-Posay. « Moins la peau reçoit d’UV, mieux c’est ». L’autobronzant, pour sa part, n’est d’aucun secours et la supplémentation en caroténoïdes et anti-oxydants est controversée. Seules les personnes sujettes à la lucite estivale bénigne – éruption de petits boutons rouges qui grattent sur les zones exposées, décolleté, avant-bras - en tireront un bénéfice. « La cure doit débuter trois semaines avant l’exposition et poursuivie tout au long du séjour. En revanche, une supplémentation en carotène et anti-oxydants est déconseillée pour les fumeurs chez qui elle pourrait induire un sur-risque de cancer du poumon. » Ces recommandations ne concernent pas l’alimentation qui sera, à profit, enrichie en fruits et légumes (rouges et oranges) à base de carotène, un composant qui renforce les défenses naturelles de la peau sans risque de surdosage.
Formulés pour l’été
L’épiderme peut également être préparé esthétiquement à l’exposition solaire. « Exfolier sa peau et bien l’hydrater favoriseront une coloration harmonieuse. Les zones rugueuses, plus épaisses, empêchent la pénétration des UV et créent, par contraste, un effet de tâches claires qui constituent un motif fréquent de consultation au retour des vacances. »
Pour exfolier le corps, on utilisera indifféremment un gommage à grains, un gant exfoliant ou une formule à base d’acides de fruits ou d’urée. Celle-ci est également recommandée pour le visage qui pourrait pâtir d’un gommage par action mécanique, trop abrasif. « Dans tous les cas, si l’exfoliation peut être bénéfique avant, elle est déconseillée pendant la période d’exposition au soleil. On n’utilisera pas, non plus, les formules à base d’acides de fruits, photosensibilisantes. » D’une façon générale, il faut éviter d’appliquer toutes substances à l’effet photosensibilisant – parfum, cosmétique à base de vitamine C… - directement sur la peau en été car elles favorisent l’apparition de rougeurs, coups de soleil, tâches.
Gare aux produits photosensibilisants
« Mieux vaut s’assurer qu’un produit est non photosensibilisant avant de l’utiliser. » En revanche, l’épiderme profitera d’une hydratation régulière qui peut être adaptée aux conditions climatiques de l’été. « Les formules plus légères, moins riches en éléments gras, aux textures fluides comme les gels ou les crèmes conviennent mieux par temps chaud. Si l’atmosphère est humide, un simple sérum peut suffire. » À chacun de choisir en fonction de sa peau.
L’hygiène du corps et du visage compte aussi beaucoup en vacances, particulièrement si le soleil, la mer ou la piscine figurent au programme. « Parce que l’on se nettoie plus facilement en été, on utilisera des produits lavants sans savon – ni de Marseille, ni d’Alep (…), syndets, pains dermatologiques, huiles nettoyantes qui n’agressent pas la peau et des shampoings doux qui minimisent les tensio-actifs, les sulfates dans leur composition. » Et bien sûr, on ne s’exposera au soleil qu’après s’être appliqué une protection solaire SPF50+, à renouveler régulièrement - sous l’effet de la sueur, de l’eau, d’un frottement – accompagnée autant que possible de lunettes et de vêtements couvrants.
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