J’ai gonflé des lèvres à la suite d’un traitement contre l’hypertension. Mon médecin m’a changé de médicament mais j’ai peur que cela recommence. Que dois-je faire ?
Vous avez dû faire ce que l’on appelle un angio-œdème, qui est une forme d’urticaire. Dans une telle circonstance, il est essentiel d’arrêter immédiatement le produit responsable, qui est probablement un inhibiteur de l’enzyme de conversion. Dans votre cas, il était bien entendu important de continuer à contrôler votre tension, mais avec un antihypertenseur appartenant à une autre classe que le produit responsable. Il faut noter précieusement le nom du médicament en cause et il ne faudra bien entendu plus jamais en reprendre, ni de produits de la même catégorie. Il est donc fortement recommandé d’en informer chaque médecin et chaque pharmacien. D’autres médicaments, utilisés dans des buts très différents, comme des antibiotiques ou des anti-inflammatoires par exemple, exposent au même type de désagréments, mais il est très difficile de prévoir si cette « intolérance » peut s’étendre à tel ou tel autre médicament.
Dans tous les cas, la nouvelle survenue d’un angio-œdème doit conduire à contacter immédiatement un médecin ou un service d’urgence.
Mon médecin m’a dit que je vais souffrir de mon urticaire durant très longtemps ; pourtant je me soigne. Qu’en pensez-vous ?
C’est en effet probable, mais non certain, si l’on considère que 40 % des urticaires chroniques persistent à 10 ans et 20 % à 20 ans. En attendant que la maladie s’éteigne d’elle-même, il faut respecter la prescription du médecin et donc ne pas arrêter prématurément le traitement, et identifier les facteurs déclenchants afin de minimiser au maximum la survenue des poussées d’urticaire. Il faut aussi penser à jouer sur les facteurs aggravants. Si le traitement s’avère inefficace, il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste. Peut-être ne s’agit-il finalement pas d’une urticaire car les « pièges diagnostiques » sont nombreux.
Que puis-je faire contre mon urticaire solaire ?
S’agit-il bien d’une authentique urticaire solaire ? En effet, celle-ci est relativement rare et concerne majoritairement les femmes entre 20 et 40 ans. En revanche, la lucite estivale bénigne et la lucite polymorphe (considérée comme une forme grave de la précédente) sont fréquentes. Dans les lucites, l’éruption survient dans les heures qui suivent l’exposition, contre environ 15 minutes seulement dans l’urticaire solaire. L’aspect des lésions est assez similaire, un prurit intense est présent et les lésions disparaissent en 24 heures, voire moins. Enfin, des signes généraux peuvent être présents, avec un risque de choc anaphylactique, dans le cas de l’urticaire. La prévention met à profit la protection par des vêtements et l’emploi de produits antisolaires à spectre maximum. Les caroténoïdes et les antipaludéens de synthèse sont rarement efficaces. Dans les cas rebelles, on peut essayer une photothérapie de type PUVA, à faire réaliser impérativement dans un centre spécialisé.
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