Certaines idées reçues doivent être combattues.
Un appareil auditif va aggraver ma surdité
Faux. Les aides auditives sont des amplificateurs miniaturisés. Elles ne modifient pas l’état auditif de celui qui les porte, elles transforment les sons de telle sorte que l’audition soit améliorée et la parole comprise. Elles rééduquent le système sensoriel et freinent la diminution de l’audition.
Il suffit de les porter en cas de besoin
Faux. Le port régulier et continu de la prothèse tout au long de la journée est capital pour une utilisation optimale, que le patient en ressente le besoin ou non. Pour une efficacité permanente et un réapprentissage réussi, l’appareil doit être porté en milieu social, professionnel et familial.
Inutile de corriger les deux oreilles
Faux. En cas d’atteinte symétrique, le port de deux appareils (stéréophonie) devrait être la règle car l’adaptation bilatérale correspond au meilleur résultat global. Le risque de n’appareiller qu’une seule oreille est de ne plus réussir à localiser les sons, d’avoir une mauvaise compréhension dans le bruit et de devoir surcorriger l’oreille appareillée.
Plusieurs réglages sont nécessaires
Vrai. Grâce à la miniaturisation, les appareils numériques d’aujourd’hui sont devenus de plus en plus sophistiqués, fiables et performants. Ils amplifient le son de façon variable. La technologie embarquée les rend " high-tech " avec une connectivité de plus en plus performante aux différents équipements : autoradio, téléphone mobile… Ils nécessitent donc de nombreux réglages. Le rôle de l’audioprothésiste est majeur dans la réussite de l’appareillage.
La plupart des modèles sont inesthétiques
Vrai et faux. Le grand choix d’aides auditives offre des solutions personnalisées plus ou moins discrètes. Les trois formes principales sont les contours d’oreille portés sur la pavillon et les intra-auriculaires plus ou moins dissimulés dans le conduit auditif. Les écouteurs déportés sont un mixte des deux premiers avec l’écouteur dans le conduit auditif, et le microprocesseur, la pile, les microphones fixés derrière le pavillon de l’oreille, les deux étant reliés par un petit fil électrique.
Les aides auditives sont chères et mal remboursées
Vrai. Les audioprothésistes sont les seuls habilités à délivrer les appareils correcteurs de la perte d’audition. Pour être pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles ils doivent être prescrits par un médecin. Les prix d’entrée de gamme se situent autour de 700 euros alors que les plus sophistiqués dépassant 2 000 euros. Le coût d’un appareillage stéréophonique (deux oreilles) varie entre 1500 et 4000 euros.
Maintenant je peux trouver des appareils en pharmacie
Vrai. Les pharmaciens sont désormais officiellement autorisés à vendre des assistants d’écoute pré-réglés (arrêté JO 13/08/2014). Ils sont à l’audition ce que les lunettes loupes sont à la vue. Ils sont vendus France par les marques Sonalto et Quies Audio. Ces "amplificateurs de sons" sont réservés aux troubles auditifs légers dus à l’âge en premier équipement. Ils ne sont pas adaptés à de réelles pathologies auditives mais plutôt destinés à une aide ponctuelle.
Ils apportent un meilleur confort d’écoute
Vrai. L’assistant d’écoute permet de profiter au mieux de toutes les situations du quotidien où bien entendre est essentiel : télévision, discussion en famille, cinéma… Cette oreillette numérique miniature amplifie intelligemment les sons, elle est munie d’un processeur numérique dernière génération, associé à un atténuateur de bruit de fond et un anti-larsen (empêchant tout sifflement intempestif).
Un assistant d’écoute ne nécessite pas de surveillance médicale
Faux. Cet appareillage peut être une bonne réponse pour les surdités débutantes. Il permet de se familiariser avec les dispositifs amplificateurs, permettant ensuite d’accepter plus facilement le passage à l’audioprothèse classique si la surdité s’aggrave. En revanche il n’est pas adapté si la perte auditive est soudaine ou accompagnée de vertiges ou de maux de tête. Dans ce cas, il faut consulter un médecin ORL sous peine de passer à côté d’une maladie parfois sévère.
Son maniement est simple et son réglage est facile ?
Vrai. Quies Audio et Sonalto fonctionnent immédiatement et sans réglage particulier. Une simple molette permet d’adapter le niveau d’amplification mais il ne peut en aucun cas s’adapter à l’audition particulière de son utilisateur. Le décret du 13 août fixe la puissance maximale d’amplification à 20 décibels. L’appareil est donc moins sophistiqué qu’une prothèse qui permet un réglage fréquence par fréquence pour s’adapter au mieux à l’audiogramme de celui qui en bénéficie.
Il filtre tous les bruits parasites
Faux. Il ne propose pas de position T, c’est-à-dire la possibilité de bénéficier de la boucle d’induction magnétique qui rend accessibles certains lieux (établissements recevant du public, domicile, travail). Ce dispositif permet au son d’être renvoyé sous forme de champ magnétique par un amplificateur spécifique disposé en boucle autour d’un espace donné. Il permet à la personne malentendante de percevoir un son de qualité non parasité par les bruits ambiants.
Son prix bien moins élevé
Vrai. Par rapport à une aide auditive classique, le prix unitaire est de l’ordre de 280 à 300 euros contre 1 600 euros en moyenne. Ce moindre coût est lié d’une part à ces fonctionnalités absentes (réglages, position T), et d’autre part au fait que le prix d’une prothèse auditive comprend le travail de réglage de l’audioprothésiste, nécessaire à son bon fonctionnement et à sa bonne adaptation.
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