Deux types de peaux peuvent tout particulièrement souffrir en hiver. Les peaux sensibles et réactives soumises au froid seront sujettes à la déshydratation mais aussi aux rougeurs souvent localisées au niveau des joues. L’effet du chauffage dans les lieux clos ne fera qu’accentuer la sécheresse du visage qui se traduira par une peau qui pèle et craquelle. Pour ces profils cutanés que la saison froide malmène, le maquillage n’est pourtant pas interdit. « Il est conseillé d’utiliser un fond de teint avec une concentration en pigment plus élevée pour masquer les rougeurs », explique Audrey Couteau, directrice formation chez La Roche-Posay. « Les formules haute tolérance (sans parfum ni paraben) dotées d’un actif apaisant comme l’eau thermale sont aussi à privilégier ». Pour celles qui recherchent un effet hydratant doublé d’un maquillage du teint, les CC crèmes conviendront parfaitement. La plupart d’entre elles, en effet, apportent de l’eau et des lipides aux tissus tout en corrigeant les rougeurs permanentes, ce grâce à des actifs qui agissent sur la microcirculation par vasoconstriction et évitent que les vaisseaux n’éclatent sous l’emprise du froid. Certaines galéniques peuvent renforcer l’effet vasoconstricteur. Il s’agit de textures légères, capables de produire une sensation de fraîcheur grâce à une haute concentration en gélifiant, en acide hyaluronique, en glycérine…
Les peaux déshydratées à sèches sans rougeurs spécifiques pourront, quant à elles, se tourner vers les fonds de teint crèmes qui vont favoriser l’hydratation de la peau. « Les plus appropriés sont les produits enrichis en acide hyaluronique qui maintiennent l’eau dans les couches profondes de la peau. La présence d’un indice de protection solaire – SPF 20 dans l’idéal – dans la formule est un avantage supplémentaire car il agit comme une barrière contre le rayonnement UV, qui dégrade les fibres de collagène et d’élastine, mais également contre les radicaux libres dégagés par les poussières et polluants ». Si, aujourd’hui, le maquillage du teint est travaillé comme une base, il est nécessaire d’appliquer une crème de soin au préalable, un geste auquel certains profils restent très attachés pour la sensation de confort qu’il procure. C’est notamment le cas des peaux sèches qui pourront se tourner vers les textures crème à l’effet enveloppant – cocooning, doudoune - qui agissent sur la peau en réamorçant la synthèse des lipides et en reconstituant le ciment intercellulaire. Ces galéniques innovantes, tout à la fois légères et nourrissantes, favorisent l’application des fonds de teint.
Rouge vif
Semi muqueuses, constamment exposées au froid, les lèvres ne sont, pas plus que le visage, condamnées à éviter le maquillage en hiver. « Aujourd’hui, de nombreux rouges à lèvres sont assimilables à des soins », remarque Audrey Couteau. « Ils contribuent à apporter confort, douceur et réparation grâce à leurs formules traitantes, additionnées d’actifs hydratants (glycérine, urée…), kératolytiques et cicatrisants (panthénol…) ». Inutile, de ce fait, d’appliquer un baume avant le rouge à lèvres parce que celui-ci va apporter réparation et tenue. Ce qui mettra un peu plus en valeur les francs coloris qui marquent la tendance cet hiver.
« La bouche rouge s’est beaucoup démocratisée et l’époque du maquillage invisible ou des teintes chair à l’effet nude est dépassé », indique Eduardo, directeur artistique des marques T.Leclerc et Innoxa. « Aujourd’hui on célèbre les couleurs éclatantes et les bouches colorées ». Tout particulièrement en hiver où un nuancier très contrasté peut servir d’antidote à la grisaille : rouge orangé, bordeaux cerise, grenat sont quelques extraits de cette palette qui, chez T.Leclerc, peut adopter un aspect plus sombre avec des teintes pourpre ou lie de vin. À la frontière entre le soin et le maquillage, les textures s’adaptent aux rigueurs de l’hiver à l’exemple des baumes teintés BB Color Lips que la marque a agrémentés de propriétés hydratantes et de couleurs vives telles que coquelicot, myosotis, orchidée, rose jacinthe, géranium ou bougainvillier…
Loin d’être oublié, le regard est surligné d’eye-liner longue tenue noir, brun, gris mercure, les sourcils dessinés au feutre et les paupières fumées, cendrées sous l’effet d’ombres crème aux textures fondantes. « C’est l’apogée des grands classiques revisités où l’on ose la signature avec des teintes marquées ». Dans cette logique, l’or reste un élément incontournable du maquillage, lors des fêtes tout particulièrement, d’autant qu’il se transforme à l’infini, jouant de tous ses éclats, poudré, pailleté, lamé, feuilleté
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