E-santé et technologie

Une pharmacie high-tech dans la poche

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Publié le 30/05/2016

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Bien préparer son voyage commence par une bonne information, de ce point de vue, les sites Internet ont beaucoup à apporter. Mais les pharmaciens aussi, notamment auprès des patients qui souffrent de pathologies chroniques, ils doivent utiliser le Web pour faire connaître leurs compétences.

Le site du Ministère des affaires étrangères est riche d'informations
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Les hautes technologies peuvent-elles aider les patients à mieux appréhender les questions de santé avant et pendant un voyage ?

Elles offrent au moins l’avantage de mieux l’informer et cela par le biais de nombreux sites Web évoquant ce sujet. N’importe quel site de voyage digne de ce nom donne des informations de base et des liens avec des sites institutionnels comme celui du Ministère des affaires étrangères ou celui de l’Institut Pasteur. Des sites spécialisés existent par ailleurs en tête desquels le site santé voyages.com, qui s’affirme comme étant la plus grande base de données francophone en matière de médecine des voyages, 20 ans d’expérience, 4 500 pages d’informations, 140 fiches pays avec les caractéristiques pratiques et sanitaires. Le site est assorti d’une boutique en ligne qui recense différentes gammes de produits liés au voyage, décontamination de l’eau et tout ce qui concerne les piqûres d’insectes notamment. « Nous nous efforçons de mettre à jour très régulièrement nos fiches pays, avec cependant guère d’autres ressources que celles apportées par la boutique », explique Philippe Laplante, le gérant du site (qui travaille en collaboration avec un médecin, le Dr Alain Fisch et un pharmacien, Fabien Laplante). Le site couvre 90 % des maladies tropicales, avec des informations récentes comme celles relatives au virus Zika. Il est disponible sous un format d’application mobile qui propose la possibilité de contacter le médecin au cours d’un voyage, de lui poser une question avec la garantie d’une réponse sous 48 heures, et cela gratuitement. Notons aussi parmi les nombreux sites Web traitant de la santé et du voyage, pharmacies.aéroport.fr, qui propose un certain nombre de trousses de médicaments conçues en fonction du type de voyage envisagé (sportif, montagne, pays tropicaux etc…).

Les patients chroniques sont des voyageurs comme les autres

À ces informations disponibles pour tout un chacun s’ajoutent celles que désormais de nombreuses pharmacies apportent sur le sujet, et notamment sous l’impulsion de certains groupements qui veulent jouer un rôle de conseil en matière de santé et de voyage, à l’instar des Pharmaciens Associés (groupe Astera). « Les pharmaciens ont une compétence sur ce sujet, leur site Internet doit permettre de le faire savoir », estime Isabelle Perot, responsable du développement du programme réseau. Le groupement a inséré des informations relatives à la santé et le voyage dans le modèle de site Internet mutualisé à destination de ses adhérents. Ces informations vont un peu au-delà des conseils habituels que l’on trouve sur les sites spécialisés grâce à des focus sur des pathologies spécifiques. Les patients qui souffrent de pathologies chroniques sont des voyageurs comme les autres et les pharmaciens doivent leur permettre de le vivre ainsi en apportant les conseils idoines. Les Pharmaciens Associés vont également publier pour cet été un guide enrichi adapté à cette thématique qui sera disponible sous format papier chez leurs adhérents ou téléchargeable à partir d’un de leurs sites. Les adhérents ont tout le loisir de compléter les informations et les conseils ainsi apportés. « Nous souhaitons montrer que le pharmacien est un véritable interlocuteur sur le sujet du voyage pour tous les patients », ajoute Isabelle Perot.

Discrétion et solidité

Parmi les outils qui peuvent aider les patients à mieux appréhender leurs traitements au cours d’un voyage figurent en bonne place les piluliers. Stiplastics, fabricant de la célèbre marque de piluliers Pilbox a pensé à eux en leur dédiant une gamme de piluliers spécifiques. « Nous nous adressons en priorité aux patients polymédiqués », rappelle Virginie Delay, responsable de la BU Sticare de Stiplastics. « Sortir de ses habitudes quotidiennes favorise l’oubli des traitements, or ces patients doivent pouvoir partir en voyage sans que cela ne perturbe la prise de leurs médicaments », ajoute-t-elle. La société a prévu différents modèles, une quinzaine environ, pour couvrir le maximum des possibilités, des séjours professionnels courts aux voyages de tourisme longs. Ces piluliers se caractérisent par leur aspect discret, pour éviter tout regard « stigmatisant » par exemple au cours d’un repas collectif dans un club de vacances, leur solidité, de façon à bien supporter les transports, leur résistance à l’humidité, notamment dans les pays tropicaux… Leur variété permet de couvrir des périodicités différentes, deux ou trois jours, une semaine, avec un nombre de prises quotidiennes qui varient de un à sept selon les modèles.

Hormis les sites Web dédiés et ces piluliers spécifiques, il faut bien admettre que les hautes technologies n’ont pas jusqu’à présent permis des trouvailles décisives pour faciliter les voyageurs dans leur approche de la santé. Certes, des progrès ont été réalisés par exemple pour les seringues anti venin, dont la force aspirante est désormais plus forte et de ce fait plus rassurante, ou dans le domaine de la désinfection de l’eau. Mais pas d’objets connectés, peu d’applications mobiles spécifiques. Il y a bien dans le domaine médical un test qui pourrait être très utile, pour savoir si une fièvre tropicale est due au paludisme ou non. « Le conseil national de l’ordre des pharmaciens a intenté un procès au laboratoire qui a voulu le commercialiser par le biais de notre site, c’est dommage car une forte fièvre peut aussi signifier une autre maladie tropicale comme la dengue », explique Philippe Laplante. « Ce test est commercialisé dans de nombreux pays européens. »