La dyspepsie.
Différents troubles digestifs sont regroupés sous ce terme imprécis. Le patient ressent une gêne ou des douleurs au niveau de l’estomac. D’un point de vue physiopathologique, ces symptômes témoignent d’une modification du fonctionnement de l’estomac. Ce dernier n’assure pas correctement ou de manière retardée la transformation du bol alimentaire. Plusieurs explications sont avancées, d’ordre génétique, psychologique (stress), alimentaire (repas copieux) ou infectieux (Helicobacter pylori).
Les habitudes de vie, notamment en cas de tabagisme ou de consommation régulière d’alcool, contribuent à l’apparition de ces troubles et doivent être prises en compte lors de l’interrogatoire. La cause médicamenteuse doit également être envisagée, notamment chez les patients recevant de l’aspirine ou des AINS, certains antibiotiques ou un traitement par biphosphonates, corticoïdes… Une dyspepsie organique doit être suspectée lorsque les symptômes sont associés à une perte de poids, des vomissements, ou du sang dans les selles. Une exploration approfondie est nécessaire.
Troubles fonctionnels intestinaux.
On parle aussi d’intestin irritable ou de colopathie fonctionnelle. Les troubles sont chroniques, caractérisés par des symptômes digestifs comprenant des spasmes abdominaux associés à des ballonnements, ainsi que des troubles du transit alternant diarrhée et constipation. L’examen clinique de l’abdomen est normal. D’un point de vue physiopathologique, les TFI reposent sur un ensemble de facteurs psychosociaux et fonctionnels, dont une hypersensibilité de l’intestin et des perturbations de la fonction motrice. Il s’agit généralement d’un diagnostic d’élimination, après avoir écarté des facteurs de risques (perte de poids, altération de l’état général, antécédents de cancer ou de maladies inflammatoires intestinales).
La constipation.
La constipation traduit une difficulté à évacuer les selles. Ce phénomène peut résulter d’un trouble de la motilité intestinale (côlon) ou d’une anomalie de la motricité ano-rectale. Elle peut être consécutive à la prise de certains médicaments, notamment les opiacés, ou à un régime alimentaire inadapté associé à la sédentarité. Le stress ou l’anxiété sont à la fois des causes et des conséquences de la constipation. La constipation chronique est définie par une évolution des symptômes au-delà de 6 mois.
La diarrhée aiguë.
Les diarrhées d’origine infectieuses sont les plus fréquentes, notamment en période d’épidémie de gastroentérites (d’origine virale). L’évolution est favorable mais la prise en charge doit tenir compte du risque de déshydratation. Selon l’agent pathogène, la diarrhée peut résulter d’une augmentation de la sécrétion intestinale ou d’une diminution de l’absorption intestinale de l’eau et des électrolytes. Les maladies inflammatoires aiguës de l’intestin constituent une cause non infectieuse de diarrhée. D’autres causes peuvent être à l’origine d’une diarrhée aiguë, comme le stress, une allergie alimentaire ou certains médicaments (antibiotiques, laxatifs osmotiques, antirétroviraux…).
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) chez l’adulte.
Le RGO est généralement bénin. Le patient se plaint de brûlures d’estomac, associées à des éructations et parfois à des régurgitations après le repas. Le RGO est également évoqué en cas de toux nocturne associée à un enrouement matinal ou à une gorge douloureuse. Il s’agit d’un trouble fonctionnel, caractérisé par la remontée de liquide gastrique acide dans l’œsophage. Certains médicaments peuvent être à l’origine d’un RGO. La complication principale est l’œsophagite.
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