L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) élargit la contre-indication des rétinoïdes chez la femme enceinte à la voie cutanée.
Quelle que soit leur voie d’administration, les traitements à base de rétinoïdes (trétinoïne, isotrétinoïne, adapalène, tazarotène) sont désormais contre-indiqués chez la femme enceinte ou planifiant une grossesse.
L’effet tératogène des rétinoïdes par voie orale n’est plus à démontrer. Mais afin d’harmoniser l’information sur les risques de l’ensemble des rétinoïdes, lorsqu’ils sont administrés par voies cutanée ou orale, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a conduit un travail de réévaluation de leur rapport bénéfice/risque et a publié ses conclusions en juin 2018, souligne l’agence française. Et la principale mesure préconisée par cette réévaluation porte sur le risque tératogène associé aux rétinoïdes administrés par voie cutanée. « Bien qu’un passage dans la circulation sanguine des rétinoïdes à travers la peau semble négligeable dans les conditions habituelles de traitement, il ne peut être totalement exclu, rapporte l’ANSM. Ainsi, prenant en compte qu’il n’existe pas de besoin absolu pour un traitement rétinoïde par voie cutanée, il a été décidé de contre-indiquer leur utilisation chez la femme enceinte ou planifiant une grossesse. »
L’agence précise également que la réévaluation de la sécurité d’emploi des rétinoïdes oraux a conduit à des modifications des conditions d’emploi de ces médicaments par rapport aux mesures déjà mises en place en France. « De nouveaux outils visant à réduire ces risques sont en cours d’élaboration », annonce l’ANSM, qui informera les professionnels de santé de leur mise à disposition prévue en début d’année 2019.
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