1) Apparemment relativement délaissée cette année, la vaccination n’en constitue pas moins une prophylaxie incontournable contre la grippe.
A. Le vaccin antigrippal est produit par culture du virus sur des cellules de rein de hamster chinois.
B. Les vaccins commercialisés cette saison associent quatre valences : trois dirigées contre les souches grippales saisonnières, comme à l’accoutumée, plus une valence dirigée contre la grippe pandémique H1N1.
C. Il est conseillé de se faire vacciner courant décembre, avant que l’épidémie ne concerne l’Hexagone (statistiquement dès janvier).
D. L’immunité antigrippale est acquise en dix à quinze jours.
E. Le vaccin antigrippal ne doit pas être administré aux personnes présentant une immunodéficience.
Réponses :
A. Non, il est obtenu par culture sur des œufs embryonnés (et est contre-indiqué en cas d’intolérance aux protéines de l’œuf).
B. Non. Il contient toujours trois valences virales : deux saisonnières plus la valence pandémique H1N1.
L’intégration du virus A H1N1 2009 au vaccin permet de protéger ceux qui n’ont pas déjà été vaccinés ou qui n’ont pas eu cette grippe en 2009-2010.
C. Non, elle l’est en octobre.
D. Oui, et pour une durée comprise entre 9 et 12 mois.
E. Si, il peut être administré sans problème, y compris aux sujets VIH +.
2) Une angine aiguë…
A. est très généralement induite par un streptocoque ß-hémolytique.
B. est une infection dont l’origine est avant tout virale.
C. peut s’accompagner d’un syndrome abdominal.
D. impose de façon systématique le recours à une antibiothérapie.
E. peut compliquer une mononucléose infectieuse.
Réponses :
A. Non.
B. Oui.
C. Oui, notamment chez l’enfant.
D. Non évidemment.
E. Oui, dans le cas d’une angine pseudo-membraneuse.
3) La rhinopharyngite, une infection des fosses nasales et du pharynx, est banale en saison hivernale. La connaissez-vous pourtant suffisamment ?
A. Elle peut présenter un tableau clinique de gastro-entérite fébrile.
B. Sa période d’incubation est comprise entre 72 heures et 96 heures.
C. Elle peut imposer l’administration d’anticonvulsivants lorsqu’elle survient chez un nourrisson.
D. Sa prise en charge thérapeutique n’implique aucune antibiothérapie systémique.
E. Elle est fréquemment associée à une otite de l’oreille moyenne.
Réponses :
A. Oui, chez le nourrisson.
B. Non, entre 48 et 72 heures.
C. Oui, si la fièvre est forte.
D. Oui.
E. Oui, selon le tropisme du virus responsable.
4) Les médicaments antitussifs à base de codéine sont efficaces mais ils peuvent induire des effets indésirables sévères. À vous de déjouer les pièges que leur utilisation peut poser !
A. La présence de codéine explique leur contre-indication en cas d’insuffisance respiratoire.
B. La résorption de la codéine est sensiblement raccourcie si l’administration est faite par voie rectale.
C. Le Codotussyl Expectorant est formulé avec de la codéine et de l’acétylcystéine : cette association logique doit être administrée avec prudence en cas d’ulcère gastroduodénal.
D. La solution Codedrill contient de l’aspartam et de l’alcool éthylique.
E. Le sirop Néo-Codion contient de l’alcool éthylique.
Réponses :
A. Oui, car ce morphinique est un puissant dépresseur de la ventilation.
B. Non, c’est le contraire, mais la dose utile est finalement la même que par voie orale
C. Non ! Le Codotussyl Expectorant ne contient que de l’acétylcystéine, un mucofluidifiant qui ne doit pas être associé à un antitussif ! Il doit par contre effectivement bien être utilisé avec prudence en cas d’ulcère.
D. Non, ni l’un ni l’autre.
E. Oui : son titre est de 3,16 %.
5) Relenza et Tamiflu sont les deux inhibiteurs de la neuraminidase du virus grippal disponibles. Connaissez-vous suffisamment ces médicaments ?
A. L’un comme l’autre des deux médicaments ne sont pas efficaces sur les souches virales du groupe A.
B. L’oseltamivir (Tamiflu) est contre-indiqué en cas de troubles du rythme cardiaque non compensés.
C. Ces deux médicaments ne peuvent être administrés en prophylaxie de la grippe.
D. L’administration d’oseltamivir (Tamiflu) peut induire des effets indésirables iatrogènes digestifs à type de vomissements et/ou de diarrhées.
E. L’administration de l’oseltamivir (Tamiflu) ne peut être associée à celle d’aspirine en raison d’une possible toxicité hépatique.
Réponses :
A. Non, ils sont efficaces sur tous les virus grippaux, A comme B.
B. Non.
C. Non, tous deux bénéficient d’une indication en prophylaxie post-exposition voire en prophylaxie saisonnière.
D. Oui mais il s’agit d’effets bénins et transitoires.
E. Non, l’association à l’aspirine, mais aussi au paracétamol ou à l’amoxicilline est parfaitement possible avec le Tamiflu comme avec le Relenza.
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