Au moindre soupçon, même lorsque les signes cliniques sont évocateurs, le dosage plasmatique de la TSH est l'examen de référence en première intention (les valeurs de référence admises sont de 0,4 à 4 mUI/L) Si la valeur est basse on effectue le dosage de la T4 libre (forme active non liée aux protéines plasmatiques) et éventuellement la T3 libre. L'échographie cervicale (examen par ultrasons) est réalisée pour explorer la thyroïde et connaître la structure homogène ou non du tissu thyroïdien. Après enquête étiologique, en cas de maladies auto-immunes (Basedow, Hashimoto), il convient de doser les anticorps anti-thyroperoxydase (anti TPO). Le dosage des anticorps antithyroglobuline n'est recommandé qu'en cas de négativité des antiTPO.
Quels sont les autres moyens de dépistage ?
La scintigraphie permet de visualiser la glande après absorption d’iode radioactif par le malade : l’iode se concentre dans la thyroïde et l’image obtenue est un reflet exact de l’activité de la glande, de son volume. Un nodule est dit « chaud » lorsqu’il fixe l’iode radioactif et « froid » dans le cas contraire mais cet examen n'a pas d'indication dans l'hypothyroïdie. D'autres examens peuvent éventuellement compléter le bilan : iodémie et iodurie (en cas de suspicion de surcharge iodée), bilan lipidique, ionogramme sanguin, CPK, VS ou CRP.
Quand doit-on pratique un dépistage d'hypothyroïdie ciblé ?
Il n'y a pas lieu de réaliser un dépistage systématique de l'hypothyroïdie frustre. Il est indiqué uniquement dans les situations à risque : femmes âgées de plus de 60 ans avec des antécédents thyroïdiens, présence d'anticorps antithyroïdiens, antécédents de chirurgie ou d'irradiation thyroïdienne cervicale traitements à risque thyroïdien. Dans le cas de la grossesse ou en post-partum, le diagnostic est effectué en cas de signes cliniques évocateurs (goitre) de contexte auto-immun (diabète de type 1) et de contexte thyroïdien personnel ou familial.
Que faire en présence de nodules ?
Les nodules thyroïdiens touchent 50 % de femmes et leur prévalence augmente de 10 % par décennie. La très grande majorité est bénigne, et le seul geste à faire est une cytoponction thyroïdienne sous contrôle échographique, suivie d’une surveillance régulière. Il est inutile d’opérer, sauf exception (gêne fonctionnelle, compression, problème esthétique).
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