Il importe de connaître et d’appliquer le calendrier vaccinal, en conservant toujours à l’esprit qu’il est adapté régulièrement (se référer aux données actualisées sur le site du Bulletin épidémiologique hebdomadaire ou BEH).
Rougeole/oreillons/rubéole (ROR). La vaccination contre la rougeole a été introduite dans le calendrier vaccinal en 1983, mais le taux de couverture n’est pas encore suffisant dans l’Hexagone. Depuis le 1er janvier 2018, cette vaccination est obligatoire chez le nourrisson qui doit recevoir une dose du vaccin combiné Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) à l’âge de 12 mois puis une seconde dose entre 16 et 18 mois.
La vaccination contre la varicelle concerne les personnes qui n’ont jamais eu cette infection dans l’enfance. Elle n’est actuellement pas recommandée de manière systématique pour le nourrisson, d’une part car la forme contractée naturellement pendant l’enfance reste dans la majorité des cas bénigne, d’autre part car les personnes les plus à risque (femmes enceintes) sont naturellement immunisées à 98 %.
Cette vaccination est réalisée par administration de 2 doses espacées de quatre à huit semaines ou de six à dix semaines, selon le vaccin utilisé. Aucun rappel n’est nécessaire. Elle est recommandée à partir de l’âge de 12 ans pour certaines personnes qui, n’ayant pas eu la varicelle, ne sont donc pas immunisées ou dont on n’est pas certain qu’elles aient eu la varicelle : adolescents de 12 à 18 ans, femmes en âge de procréer, et d’autant plus celles ayant un projet de grossesse, femmes dans les suites d’une première grossesse, sous contraception efficace, adultes dans l’entourage proche d’une personne atteinte de varicelle (dans les trois jours suivant l’exposition), enfants en attente d’une greffe d’organe, personne non immunisée en contact étroit avec des personnes immunodéprimées.
Cette vaccination est également recommandée pour les personnes qui n’ont pas eu cette maladie, dont la sérologie est négative et qui exercent des professions en contact avec la petite enfance (crèches, services sociaux, aide sociale à l’enfance, etc.) ou des professions de santé notamment dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave.
La maladie ne confère pas une immunité à vie et il est possible de contracter l’infection plusieurs fois dans l’existence. La mise sur le marché de vaccins sous unitaires ou acellulaires adaptés au nourrisson, à l’adolescent et à l’adulte a modifié le regard porté sur l’efficacité et la tolérance du vaccin anticoquelucheux.
La vaccination contre la coqueluche est désormais obligatoire chez tous les nourrissons, nés à partir du 1er janvier 2018. Elle est pratiquée chez les nourrissons avec deux injections de vaccin, respectivement à l’âge de 2 et 4 mois, suivies d'un rappel à 11 mois. Un rappel est préconisé à l'âge de 6 ans à l'occasion du rappel du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Un autre rappel doit également être pratiqué entre 11 et 13 ans avec un vaccin contenant une dose réduite d'antigène anticoquelucheux. Un rappel est recommandé pour les jeunes adultes à 25 ans, s'ils n'ont pas reçu de rappel anticoquelucheux depuis cinq ans.
Cette vaccination doit être envisagée pour les personnes non vaccinées au cours des dix dernières années, et en particulier pour les adultes ayant le projet d’avoir un enfant, les membres de l’entourage familial (frères et sœurs, conjoint, grands-parents…) d’une femme enceinte, ou au plus tard à la naissance du bébé, la mère venant d’accoucher si elle n’a pas été vaccinée avant la grossesse, même si elle allaite son enfant.
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