La Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué les différentes techniques et modes d’organisation du dépistage de la rétinopathie diabétique. Elle a émis des recommandations visant à améliorer ce dépistage.
La mise en œuvre d’une coordination entre les différents intervenants permet l’échange des informations relatives au patient. Le médecin généraliste devrait, par exemple, transmettre à l’ophtalmologiste des données sur le taux d’hémoglobine glyquée, l’existence ou non d’une hypertension et son degré de sévérité, ou encore sur l’ancienneté et l’évolution du diabète. En retour, l’ophtalmologiste devrait porter à sa connaissance le type d’examen réalisé, le diagnostic, le rythme de dépistage et/ou le délai de consultation préconisé.
Jusqu’à 2010, le dépistage de la rétinopathie diabétique était recommandé tous les ans. Ce rythme peut être désormais reculé à deux années chez les diabétiques ne présentant qu’un faible risque de complication oculaire : ceux d’entre eux qui ne sont pas traités par insuline, ceux dont l’hémoglobine glyquée et la pression artérielle sont équilibrées, et dont un premier examen du fond d’œil indique l’absence de rétinopathie. En revanche, pour tous les autres diabétiques, l’examen du fond d’œil doit impérativement toujours être pratiqué tous les ans.
Afin de rendre la politique de dépistage plus efficace la HAS préconise un suivi à l’échelon régional : cette échelle rend possible l’intervention sur les dimensions socioculturelles de la maladie et une meilleure prise en compte les problèmes d’accès aux soins liés à la démographie médicale des ophtalmologistes. Dans certaines situations difficiles, un programme de dépistage par lecture différée des clichés (rétinographie couleur) pourrait constituer une solution adaptée : il existe d’ailleurs déjà divers réseaux régionaux fonctionnant sur ce mode (ex : réseau de télémédecine Ophdiat dédié à ce dépistage sur l’Île de France et géré par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris).
Il faut toutefois noter, cependant, que l’existence d’autres causes de cécité chez les patients diabétiques (cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire liée à l’âge = DMLA) fait que toutes les cécités survenant chez le patient diabétique ne peuvent pas être évitées par un dépistage de la rétinopathie diabétique.
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