L’Agence européenne du médicament (EMA) recommande la mise sur le marché d’Imlygic (talimogene laherparepvec) dans le traitement du mélanome non résécable et métastatique sans atteintes osseuses, cérébrales, pulmonaires ou au niveau d’autres organes internes. Avant que l’AMM soit octroyée, cet avis doit être validé par la Commission européenne.
Imlygic a l’originalité d’être issu d’un virus (l’herpes virus simplex 1) qui a été produit génétiquement pour infecter et tuer les cellules cancéreuses.
Le virus médicament agit par deux mécanismes. En premier lieu, il entre dans les cellules tumorales et utilise leur énergie pour se répliquer, ce qui finit par épuiser les cellules et provoquer leur mort. D’autre part, il commande la synthèse par la cellule de GM-CSF, une protéine qui stimule la réponse immunitaire du patient, qui va donc pouvoir cibler et détruire les cellules tumorales. Lorsque les cellules cancéreuses infectées par le virus médicament meurent, elles relarguent des copies du virus dans la circulation sanguine, qui vont infecter d’autres cellules cancéreuses. Enfin, bien que Imlygic puisse entrer dans des cellules saines, il ne peut pas s’y répliquer ni provoquer leur mort.
Le produit s’injecte directement dans la lésion mélanomateuse. Un essai clinique a comparé l’injection d’Imlygic (295 patients) versus des injections de GM-CSF (141 patients). Parmi les patients qui n’ont pas eu de métastases au niveau des organes internes, 25 % de ceux traités par Imlygic ont vu la tumeur disparaître ou diminuer d’au moins 50 % pendant au moins 6 mois, versus 1 % dans le groupe GM-CSF. Il semblerait également que le traitement améliore la survie des patients.
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