Les benzodiazépines se lient au récepteur aux benzodiazépines couplé au complexe GABA A et facilitent ainsi la transmission GABAergique, diminuant l’hyperexcitabilité neuronale associée à l’anxiété. Rappelons qu’il existe aussi des anxiolytiques non benzodiazépiniques, comme l’hydroxyzine, qui est un anti-histaminique H1.
Tous les neuroleptiques inhibent les récepteurs dopaminergiques, avec une bonne corrélation entre leur activité antidopaminergique, notamment de type D2, et leur efficacité clinique. Ils peuvent interagir (avec de grandes différences d’une molécule à l’autre) sur de nombreux systèmes de neurotransmission :
- Dopaminergiques : action antipsychotique, anti-émétique et endocrinienne.
- Noradrénergiques : sédation, vigilance, hypotension orthostatique, troubles de l’éjaculation.
- Sérotoninergiques : action antipsychotique.
- Histaminergiques : action sédative, prise de poids.
- Cholinergiques : participation à l’activité antipsychotique, effets atropiniques (bouche sèche, constipation…), effets centraux (mémorisation, motricité).
Les antidépresseurs sérotoninergiques et imipraminiques exercent leur activité en modifiant les concentrations synaptiques de la sérotonine et/ou de la noradrénaline, associée éventuellement à d’autres impacts, à l’origine d’effets indésirables.
Les IMAO inhibent la monoamine-oxydase A, enzyme responsable de la dégradation de la sérotonine et de la noradrénaline.
Les « autres antidépresseurs » présentent des mécanismes d’action divers : modulation du système sérotoninergique (tianeptine), antagonisme des récepteurs alpha 2 à l’origine d’une augmentation de la transmission sérotoninergique et noradrénergique (mirtazapine), agonisme mélatoninergique et antagonisme sérotoninergique 5HT2c (agomélatine).
Les hypnotiques « classiques » diminuent la période de latence du sommeil, le nombre de réveils nocturnes et augmentent le temps total de sommeil via un effet de sédation centrale. La mélatonine, quant à elle, se distingue nettement dans cette classe par le fait qu’il s’agit d’une hormone produite par l’épiphyse, à partir de sérotonine, impliquée dans la synchronisation veille-sommeil et associée à l’induction du sommeil.
Enfin, le mécanisme d’action des « éveillants » (augmentation de la vigilance et diminution des besoins de sommeil) passe par une stimulation des récepteurs adrénergiques alpha-1 centraux post-synaptiques.
Article précédent
Dans quelles situations cliniques ?
Article suivant
Quelques cas particuliers
Vigilance requise !
Dans quelles situations cliniques ?
Mécanismes d’action
Quelques cas particuliers
Posologies recommandées chez l’adulte et plans de prise
Les principaux médicaments
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques