Mon médecin vient de conseiller à ma fille d’avoir « une alimentation équilibrée », mais en quoi cela consiste-t-il au juste ?
Il convient d’abord d’absorber au moins 1 g de calcium par jour (au mieux entre 1,2 et 1,5 g/j) ; apporté de préférence par l’alimentation (les produits laitiers – y compris les produits allégés - sont particulièrement riches en calcium et leur consommation doit être encouragée, alors même qu’elle tend actuellement à diminuer chez les adolescentes), sinon en recourant à des compléments alimentaires ou à des médicaments. Un auto-questionnaire d’évaluation des apports est disponible en ligne sur le site www.grio.org (il présente aussi l’avantage supplémentaire de faire prendre conscience de l’existence des diverses sources de calcium alimentaire).
Mais cela n’est pas suffisant. En effet, il faut aussi manger chaque jour suffisamment de protéines (au moins 1,2 g/kg/j ; ce qui correspond, par exemple, à 90 g pour un poids de 75 kg). On peut y ajouter le conseil d’éviter les régimes trop draconiens, car plus rapide est la perte de poids et plus intense est la perte osseuse.
Et complément indispensable : la pratique régulière d’une activité physique favorisant le renforcement des os : marche, course à pied, jeux de ballon, tennis et d’une manière générale les sports à impact (à savoir : la natation n’a pas d’effet, le cyclisme et le ski de fond sont quant à eux peu efficaces).
J’ai lu qu’en cas d’ostéoporose, une première fracture entraîne un risque de rapide deuxième. Est-ce exact ?
C’est vrai. Le caractère récent d’une fracture est un facteur de risque majeur de refracture à court terme. C’est notamment le cas des personnes ayant eu une fracture vertébrale (improprement appelée tassement vertébral), dont le risque de nouvelle fracture est de 25 % dans l’année qui suit. Le risque de fracture est également majoré dans les 2 à 3 ans qui suivent une fracture non vertébrale.
Ce qu’il faut en conclure c’est qu’il est indispensable de mettre en œuvre une prise en charge adéquate rapide dès la première fracture.
Je suis ménopausée depuis 2 ans maintenant. Ai-je droit à une mesure de la densité osseuse ?
Tout dépend de votre cas personnel, car cet examen n’est pas remboursé actuellement pour toutes les femmes ménopausées.
En pratique, pour ce qui est d’un premier examen, dénommé densité minérale osseuse (en abrégé DMO), c’est seulement possible après une première fracture ostéoporotique (qui peut être d’ailleurs parfois découverte à la suite d’une simple radiographie, de la colonne vertébrale dans le cas le plus fréquent), quand on a diagnostiqué une autre pathologie prédisposante, ou encore si on a reçu certains médicaments potentiellement inducteurs d’une ostéoporose, voire bien sûr si on les prend encore.
Ce n’est pas tout ; la DMO est également remboursée, chez la femme ménopausée, si la ménopause est survenue avant 40 ans, si la femme a des antécédents de fracture du col fémoral d’origine probablement ostéoporotique (autrement dit sans traumatisme majeur) chez ses parents, ou, enfin, si son indice de masse corporelle est inférieur à 19 kg/m² (poids en kg/taille au carré en mètre).
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