Le traitement des TMSLT passe d'abord par le repos, et l'arrêt des mouvements à l'origine de ces troubles. Il repose sur plusieurs approches, notamment la restriction du mouvement, l'application de chaleur ou de froid, les médicaments, les massages, la rééducation. Les traitements sont aussi associés à d’autres techniques ou approches non médicamenteuses (exercices physiques, appareillage, techniques de neurostimulation, physiothérapie, acupuncture, ostéopathie, relaxation, sophrologie, psychothérapie…).
L’immobilisation par orthèse met l’articulation douloureuse au repos. Au travail, on l'utilise avec prudence pour soutenir mécaniquement une articulation qui sera soumise à une charge excessive, ou limiter le mouvement de l'articulation blessée.
Le froid réduit la douleur et l'œdème. L'application de glace sur des muscles endoloris est uniquement recommandée immédiatement après la blessure et durant les quelques jours qui suivent. La chaleur est recommandée pour soulager les douleurs musculaires car elle accélère la circulation du sang.
Les antalgiques comme le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (ibuprofène, kétoprofène) ou l’aspirine sont proposés en cas de douleur. Le médicament doit être pris le plus tôt possible, idéalement dès le début de la douleur. Des myorelaxants peuvent être prescrits en cas de contractures musculaires douloureuses. En cas de douleurs plus intenses, le médecin prescrit du tramadol ou des associations paracétamol/codéine ou paracétamol/tramadol. Quand la douleur est devenue persistante, il peut prescrire certains antidépresseurs et/ou antiépileptiques. Ils ont démontré une efficacité antalgique, notamment dans les douleurs neuropathiques.
Les infiltrations de corticoïdes soulagent efficacement la douleur à court terme. Cependant, elles ne sont pas anodines et peuvent fragiliser le tendon. Elles sont contre-indiquées si celui-ci est partiellement déchiré. La chirurgie peut être envisagée dans certains cas (ex : chirurgie du canal carpien).
Les exercices d'assouplissement sont bénéfiques, car ils stimulent la circulation et réduisent la tension musculaire. Un programme d’exercices est mis en place avec un kinésithérapeute, une fois passées les douleurs aiguës. Différentes techniques peuvent être utilisées en kinésithérapie : l'électrothérapie, les ultrasons et les infrarouges semblent avoir un effet positif.
La rééducation est indispensable pour une bonne récupération. Elle évite toute aggravation ou récidive, en adoptant des gestes protecteurs dans la vie quotidienne comme au travail.
Les mesures ergonomiques permettent d'en prévenir l'apparition. Les TMS ne sont pas une fatalité en entreprise. Il est possible de prévenir leur apparition avec notamment des mesures ergonomiques. La mécanisation du travail est l'un des moyens qui permet d'éliminer les tâches répétitives. La rotation fait en sorte que différentes personnes se succèdent dans une fonction selon un rythme et un horaire fixes ou variables. Les diverses tâches doivent solliciter des groupes musculaires différents, de façon à reposer les muscles déjà fatigués. L'élargissement des tâches permet de rompre la monotonie du travail et d'éviter d'imposer une charge excessive à une partie du corps. Le travail en équipe contribue à accroître la diversité du travail musculaire et à le répartir plus équitablement.
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Publié le 16/02/2017
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3326
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