Avant de parler d'incontinence, préserver la continence.
L'incontinence est souvent le signe d'une altération progressive du périnée. L'équipe officinale est un relais des messages visant à préserver dès le plus jeune âge la continence urinaire. Chez les jeunes mamans par exemple, le discours doit promouvoir l'intérêt de la rééducation périnéale pour renforcer la musculature périnéale, d'autant plus que le matériel (sonde) est délivré en pharmacie.
Alerter sur les facteurs favorisant la survenue de l'incontinence.
La pratique de certains sports (équitation, haltérophilie) ou des états chroniques de constipation ou de toux augmentent le risque d'incontinence. La consommation excessive de caféine ou d'alcool aggrave les signes de l'incontinence, notamment l'urgenturie.
Hydratation : suffisante et raisonnable.
Un des facteurs communs entre incontinence et infection urinaire est l'hydratation. Dans le cas de l'infection urinaire, l'hydratation est insuffisante et provoque une diminution de la diurèse. L'apport hydrique doit être augmenté pour soulager les symptômes d'une cystite, ou prévenir les récidives (1,5 l/jour). En revanche, cet apport ne doit pas être excessif sur le long terme. Une consommation hydrique excessive peut aggraver l'incontinence par un phénomène de distension de la vessie.
Les facteurs favorisant l'infection urinaire.
La vidange de la vessie par des mictions régulières et sans retenue doit être respectée. Le comportement inverse favorise la contamination bactérienne. Des mictions post-coïtales sont également recommandées.
Dans HBP, il y a bénin.
La majorité des hommes développeront une hypertrophie de la prostate, même si celle-ci peut rester asymptomatique dans quelques cas. Aucun moyen de prévention n'existe contre ce phénomène mais des comportements peuvent contribuer à limiter l'inconfort, comme l'activité sexuelle régulière et l'exercice physique. Il existe parfois une confusion entre l'HBP et le cancer de la prostate. Il est important de rassurer les patients en leur précisant que l'HBP ne constitue pas le premier stade d'un cancer prostatique.
Savoir identifier les signes d'alerte.
L'équipe officinale doit savoir repérer la présence de signes de sévérité ou de facteurs de risque : fièvre ou douleurs lombaires pour l'infection urinaire, troubles neurologiques associés pour l'incontinence, et signes de rétention ou troubles rénaux pour l'HBP. Cette règle s'applique dans toutes les situations d'inconfort urinaire faisant l'objet d'une plainte au comptoir. Une origine iatrogène peut être évoquée (médicament favorisant la rétention urinaire, antibiotiques).
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