L’Europe préconise de réserver l’usage du Lemtrada aux formes très actives de sclérose en plaques, malgré la prise d'au moins deux autres traitements contre la SEP, ou chez les patients qui ne peuvent pas prendre d’autres traitements.
Lemtrada 12 mg (alemtuzumab, solution à diluer pour perfusion) est un immunosuppresseur sélectif qui est à réserver à des formes sévères de sclérose en plaques rémittente (SEP-RR). En France, sa prise en charge, uniquement hospitalière, a déjà été très restreinte compte tenu des effets indésirables graves du produit : affections auto-immunes (troubles thyroïdiens, purpuras thrombopéniques immunologiques, néphropathies) et infections graves (cytopénies, tumeurs malignes). Pour ces raisons, le médicament est réservé, dans l'Hexagone, aux formes sévères de SEP-RR, qui sont définies par des paramètres très précis (survenue d’au moins 2 poussées invalidantes au cours de l’année, associées à une activité inflammatoire à l’IRM cérébral malgré un traitement de 1re ou de 2e ligne).
Par ailleurs, le médicament est en train d’être réévalué au niveau européen après de nouveaux signalements de pathologies auto-immunes et de problèmes cardiovasculaires en lien avec Lemtrada, dont des cas mortels. L’Agence européenne du médicament devrait rendre ses recommandations finales en juillet. Dans l'attente de ces conclusions, l'instance préconise d’ores et déjà de limiter l'utilisation du Lemtrada, et de ne commencer de nouveaux traitements « que chez les patients dont la maladie est très active malgré la prise d'au moins deux autres traitements contre la SEP ou chez qui d'autres traitements ne peuvent pas être prescrits ».
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