LES DIABÉTIQUES ne sont pas exactement des patients comme les autres. À savoir qu’ils ne guériront jamais de leur affection. Ce constat pourrait paraître bien sombre, mais ce serait sans compter sur l’immense boîte à outils dont disposent les diabétiques pour améliorer leur quotidien. Qu’ils soient de type 1 ou de type 2, les patients bénéficient des progrès immenses de la diabétologie. De nouvelles classes d’hypoglycémiants font leur entrée dans les rayons des officines (à lire page 12) et les insulines de dernière génération perlent au bout des aiguilles. Sans compter le formidable bond en avant dans la prise en charge de l’insulinodépendance réalisée grâce aux prometteuses greffes d’îlots de Langerhans et à la mise au point des pompes à insuline implantables (à lire page 13). C’est un accessoire de ce type qui a permis à l’américain Kyle Rose, ancien coureur cycliste, de concourir aux plus grandes compétitions au sein de la Team Type 1. Son équipe, composée majoritairement de diabétique de type 1 relève le défi sportif en même temps qu’elle œuvre pour des associations engagées dans la recherche contre le diabète. Témoin de cette expérience hors du commun, l’ancien coureur devenu consultant sportif de l’équipe a raconté au « Quotidien » comment il a appris à se connaître, à connaître son corps et ses caprices pour surmonter la maladie (à lire page 20). « Quand on est diabétique, il faut être le P-DG de son corps » estime-t-il. C’est à cette seule condition que Kyle Rose, qui tient la préparation sportive et hygiénodiététique pour dogme, parvient à vivre une vie presque comme les autres.