Doit-on soulager une douleur dès son apparition ?
Qu'elle soit aiguë, chronique, rebelle, locale ou généralisée, la douleur nécessite une prise en charge rapide. Il n’y a pas encore si longtemps, les médecins étaient résignés voire fatalistes face à la douleur des malades. La douleur aiguë est maintenant considérée comme un signal qui a pour but de protéger l’organisme et il faut intervenir vite, que la cause soit identifiée ou non.
Peut-on évaluer l'importance d'une lésion en fonction de la douleur ressentie ?
Il n’existe pas de lien entre l’intensité de la douleur et la gravité des lésions, ainsi qu’entre la localisation de la douleur et l’organe concerné. Ainsi, les douleurs abdominales peuvent provenir de douleurs extradigestives.
Que faire après un choc violent s'il n'y a pas de douleur ?
Certaines lésions au niveau des organes ne se manifestent que quelques heures après un coup ou une chute, sans signes évocateurs. Par exemple, au niveau du thorax il peut se produire des contusions pulmonaires entraînant une détresse respiratoire. Au niveau de l’abdomen il existe un risque d’hémorragies internes, et au niveau de la tête, il faut toujours redouter la survenue d’un traumatisme crânien.
Comment éviter qu'une douleur devienne chronique ?
Souvent dans les cas chroniques la prise d'antalgiques ne suffit pas, le terrain et l'environnement de l'individu doivent être modifiés afin d'obtenir une amélioration durable. Chez le senior en particulier la douleur ne doit pas être banalisée car elle n’est pas une composante normale du vieillissement.
Quelle est la relation entre douleur et dépression ?
Selon le ressenti et le vécu d'un patient, une douleur persistante peut provoquer un état dépressif et, inversement, une maladie dépressive peut s’exprimer sur un mode douloureux. Une douleur chronique peut modifier le comportement : certains se découragent, s’enferment dans leur douleur et recherchent l’isolement.
De quelle façon un patient peut-il exprimer l'intensité de sa douleur ?
Une échelle d'autoévaluation est utilisée lorsque le patient est capable de communiquer l'intensité et les caractéristiques de sa douleur. Il existe trois échelles unidimensionnelles : l'échelle visuelle analogique (EVA), verbale simple, et numérique. Les échelles multidimensionnelles sont plutôt réservées aux douleurs chroniques.
Comment apprécier la douleur du bébé et du jeune enfant ?
Chez le nourrisson, la douleur est essentiellement émotionnelle et s’exprime par des cris, des pleurs, de l’agitation. Il faut apprendre à l'interpréter en identifiant ses manifestations. Ce n’est qu’à partir de l’âge de 5 ans que la douleur est correctement exprimée chez l’enfant (on peut utiliser une échelle d'hétéroévaluation). La douleur de l’enfant est toujours à prendre au sérieux : plus tôt sera administré l’antalgique, plus tôt l’enfant sera soulagé et calmé. Les posologies sont adaptées en fonction du poids en kg à l’aide des pipettes doseuses qui accompagnent les présentations pédiatriques, et les prises sont données à intervalles réguliers.
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