Naître avec un diabète, voir s'installer l'arthrose ou avoir du mal à contenir sa tension artérielle sont autant de situations pénibles à gérer au quotidien.
D'autant plus qu'elles seront durables. Si vivre avec une maladie chronique n'est certes pas une sinécure, il y a moyen que ce ne soit pas l'enfer. Pour aider les patients qui en sont atteints, de nombreux outils sont en effet à la disposition des soignants. Des plus informatisés, tels le dossier pharmaceutique (DP) ou la préparation des doses à administrer (PDA), qui contribuent au respect de l'observance gage d'efficacité durable des traitements, aux plus purement pharmacologiques telle la vaccination des diabétiques, véritable « assurance santé » à conseiller sans modération. Essentiels au « silence des organes » du malade chronique, il y a aussi les mots. Ceux du pharmacien qui sait débusquer l'effet indésirable des prescriptions au long cours avant qu'il ne s'installe et mette en péril le précieux équilibre. Enfin, il y a la technique, comme celle qui par la grâce de la fée électricité donne à la e-santé un sens nouveau. Je veux parler de la TENS - ou neurostimulation électrique transcutanée -, qui, armée de nouveaux arguments, s'attaque avec succès aux douleurs chroniques neuropathiques les plus anciennes. Interrogé par le « Quotidien », le Pr Alain Serrie, grand spécialiste des traitements de la douleur (et de la TENS) explique avec enthousiasme les mécanismes physiologiques intimes qu'elle met en jeu. Mais aussi, cerise sur le gâteau, que le pharmacien pourrait contribuer au développement de cette technologie médicale aujourd'hui réservée à la prescription. Accéder en ville au meilleur des traitements possibles, n'est-ce pas là l'objectif partagé des patients chroniques et de leurs soignants ?