Prises d’assaut depuis mardi, les pharmacies ont vendu en une vitesse record leur stock de vaccin. Face aux premières ruptures, les titulaires ne savent plus quelle attitude adopter jusqu’à leur prochain approvisionnement. Grégory Tempremant, président de l’URPS pharmaciens des Hauts-de-France, interpelle l’État sur les 30 % de vaccins supplémentaires qu’il a annoncé avoir commandés.
Quand et comment les vaccins commandés par l’État parviendront-ils aux pharmaciens qui, dans leur majorité, sont déjà en rupture ? Grégory Tempremant, président de l’URPS pharmaciens des Hauts-de-France et titulaire à Templeuve, lance un appel aux pouvoirs publics et réclame une réponse du gouvernement dès le début de la semaine prochaine. « Face à la pénurie qui s’est d’ores et déjà installée dans la majorité des officines, les pharmaciens veulent savoir ce qu’ils doivent dire à leurs patients. Ils veulent également des informations sur les délais et le mode d’approvisionnement de ces vaccins supplémentaires commandés par l’État », insiste le pharmacien, qui a lui-même déjà écoulé les vaccins qu’il avait commandés. « 450 doses sont parties en deux jours. Nous avons vacciné une centaine de patients dont 10 % de primo-vaccinants, ce qui témoigne de la sensibilité de la population cette année aux messages de prévention », constate-t-il, ajoutant que « le seul avantage est que je n’ai pas dû faire face à la demande de personnes hors cibles, puisque très tôt, j’ai été en rupture. »
La situation dans son officine de Templeuve, comme dans la majorité des pharmacies, n’est cependant pas tenable. Grégory Tempremant ne sera réapprovisionné que dans dix jours. Devra-t-il tenir une liste d’attente pendant ce délai ? « Il est urgent d’organiser et d’anticiper la distribution de ces 30 % de vaccins supplémentaires », alerte-t-il, indiquant que le ministre de la Santé doit prendre conscience qu’il faut éviter à tout prix de reproduire le scénario des masques. Or « on a l’impression que le ministère vit en autarcie, que les décisions sont prises sans aucune concertation avec le terrain, pas même avec les ARS, que la décentralisation ne fonctionne pas », déplore le président de l’URPS pharmaciens des Hauts-de-France.
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