Face au succès rencontré par les expérimentations de vaccination à l’officine, les enveloppes destinées à rémunérer les pharmaciens, initialement fixées à 250 000 euros pour chaque région, sont déjà largement dépassées. Mais, comme l’assure le président de l’URPS Auvergne-Rhône-Alpes, Olivier Rozaire, il n’y a aucun problème pour que les pharmaciens soient payés.
Quel que soit le nombre de vaccination réalisée, les pharmaciens seront indemnisés, affirme Olivier Rozaire. En fait, explique le président de l’URPS Auvergne-Rhône-Alpes, le montant initialement alloué par le ministère était de 250 000 euros pour sa région. Mais compte tenu de l’engouement des patients pour la vaccination à l’officine, une rallonge a très vite été accordée. Ainsi, la convention relative au paiement des pharmaciens qu’il a signée avec l’agence régionale de santé (ARS) début décembre prévoyait déjà un budget de 610 000 euros. Une enveloppe déjà insuffisante au regard des 800 000 euros environ qui devraient être nécessaires pour indemniser tous les actes pratiqués par les officines d’Auvergne-Rhône-Alpes d’ici au 31 janvier, date de fin de l’expérimentation. Mais, explique-t-il, l’ARS ne pouvait pas inscrire des sommes dont elle ne disposait pas et a, par conséquent, mentionné les montants maximums qu’elle pouvait dégager pour 2017. Parallèlement, le président de l'URPS a donc paraphé un avenant précisant qu’un budget complémentaire lui sera octroyé au 15 mars 2018. « L’URPS Auvergne-Rhône-Alpes va recevoir un premier versement de 610 000 euros ce mois-ci et le complément au mois de mars », résume Olivier Rozaire. Ce qui n’aura aucune conséquence puisque l’expérimentation s’achèvera le 31 janvier et que les pharmaciens vaccinateurs feront leurs déclarations d’activité en février. Aussi, « les paiements ne pourront pas être effectués avant le mois de mars, voire avril », estime Olivier Rozaire, car un mois ou deux seront surement nécessaires pour effectuer les versements aux 1 500 pharmaciens expérimentateurs de la région. Quoi qu’il en soit, le président de l’URPS Auvergne-Rhône-Alpes insiste, « il n’y a aucun problème de financement de l’expérimentation pour ma région et les versements interviendront dans le courant du premier semestre 2018 ».
La situation semble identique en Nouvelle-Aquitaine. L’ARS indique ainsi au « Quotidien » que, « comme le prévoient les textes, à l’issue de cette première campagne de vaccination, les pharmaciens transmettront à l’ARS un bilan de leur activité, issu de la plateforme de suivi de l’Ordre des pharmaciens, et percevront de la rémunération correspondante ». Elle précise que la convention relative au paiement des pharmaciens, qui a été signée entre l’URPS des Pharmaciens et l’ARS Nouvelle-Aquitaine le 5 décembre 2017, prévoit une première délégation de crédits d’un montant de 400 000 euros. De plus, ajoute l'ARS, « lors d’une réunion le 1er décembre dernier en présence des Conseils de l’Ordre et de l’URPS, le DG de l’ARS Nouvelle-Aquitaine a validé une nouvelle délégation de crédit début 2018 qui permettra de procéder à la juste rémunération des pharmaciens dans le cadre de cette expérimentation ».
Aujourd’hui, 137 500 patients ont été vaccinés par un pharmacien, dont 87 700 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
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