Les Français pensent bien prendre en main leur santé cardiaque, mais ils ont encore beaucoup à faire pour s'améliorer, souligne une enquête de la Fédération française de cardiologie.
Sédentarité excessive, alimentation pas si équilibrée, mortalité cardiovasculaire sous-estimée… Il existe beaucoup de décalage entre la perception des Français sur la bonne santé cardiaque et la réalité, comme le montre l’Observatoire du cœur, une enquête menée auprès de 2 000 adultes.
Ainsi, 61 % des Français considèrent qu'ils exercent une activité physique régulière. Or, en réalité, ils ne sont que 31 % à bouger durant au moins 30 minutes d’affilée deux ou trois fois par semaine ; 37 % limitent cette pratique à un jour par semaine, voire moins souvent encore. Par ailleurs, 77 % des répondants estiment avoir une alimentation équilibrée, mais seulement 40 % mangent des fruits et 38 % des légumes tous les jours. Un tiers consomme le minimum recommandé des cinq portions de fruits et légumes quotidiennes. Malgré les recommandations maintes fois répétées de ne pas manger trop salé, parce que cela favorise l'hypertension, et donc l'accident vasculaire cérébral, 64 % resalent leur plat à table, dont 24 % systématiquement ou fréquemment.
Les Français sous-estiment aussi la gravité des maladies cardiovasculaires, alors que 4 sur 10 ont un proche qui en est atteint : 77 % pensent que les maladies cardiovasculaires provoquent moins de 200 décès par jour en France, alors qu’elles en représentent le double. L’impact négatif du tabagisme est occulté : seulement 22 % citent l'arrêt du tabac ou le fait de ne pas fumer comme un des moyens de prévention et de lutte contre les maladies cardiovasculaires. Le tabagisme est pourtant la cause d'un quart des décès cardiovasculaires avant 70 ans et il est responsable de la majorité (70 à 80 %) des infarctus du myocarde chez les moins de 50 ans, selon la Fédération.
*Enquête en ligne réalisée par l'IFOP du 14 au 16 novembre 2016 auprès d’un échantillon représentatif de 2 001 personnes âgées de 18 ans et plus.
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