Quand la présidente de l'Ordre interviewe la ministre de la Santé

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Publié le 06/01/2020
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Crédit photo : DR

Dans une vidéo, la présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP), Carine Wolf-Thal, interroge la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur le rôle des pharmaciens dans les stratégies de santé qui se mettent en place.

La ministre de la Santé réaffirme, au cours de cet entretien de 11 minutes, tout le bien qu'elle pense des pharmaciens dans tous leurs exercices. Qualifiant son rôle de « central » de par le maillage territorial des officines et laboratoires d'analyse et son importance dans l'éducation à la santé et la prévention, Agnès Buzyn se dit « bluffée par l'innovation, la volonté d'aller de l'avant et la transformation » de la profession. Point par point, elle dévoile ses attentes : le pharmacien correspondant est le pendant du médecin traitant pour le patient, il pourra adapter ou renouveler les traitements chroniques ; les pharmaciens d'officine vont voir leur rôle continuer à se diversifier bien au-delà de la seule dispensation ; ils sont particulièrement attendus à la manœuvre dans les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé).

Concernant la dispensation à l'unité, dont la réapparition dans la loi antigaspillage a surpris tous les acteurs de la chaîne du médicament, la ministre de la Santé n'a pu que confirmer le vote entérinant son application au plus tard au 1er janvier 2022. Jusqu'alors peu enthousiaste face à cette pratique, Agnès Buzyn estime « qu'il y a probablement la place pour cette dispensation à l'unité dans le champ des antibiotiques, qui sont des traitements courts » et non dans les traitements chroniques. C'est pourquoi le gouvernement, rappelle-t-elle, a « circonscrit, par amendement, le texte de loi » pour que le dispositif ne s'applique qu'aux seuls antibiotiques.

S'exprimant par ailleurs sur le succès de la vaccination antigrippale à l'officine, Agnès Buzyn précise avoir saisi la Haute Autorité de santé (HAS) « pour savoir quels professionnels pouvaient être en charge de quelles vaccinations ». Espéré fin 2019, l'avis de la HAS devrait être finalisé en début d'année et pourrait pousser à « de nouvelles perspectives ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr