Premier inhibiteur de PCSK9 commercialisé en France, Praluent est désormais pris en charge pour les patients atteints des formes les plus graves d’hypercholestérolémie familiale. Une alternative très attendue à la LDL-aphérèse.
Jusqu’à présent, les patients souffrant d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFhe) n’avaient pour dernier recours que la LDL-aphérèse, un traitement qui consistait en une épuration sanguine tous les quinze jours dans l’un des vingt centres spécialisés en France.
La mise à disposition du Praluent (alirocumab) et son remboursement, annoncé au « Journal officiel », vont changer la vie de ces patients dont les critères d’éligibilité sont clairement définis par les sociétés savantes. Appartenant à une nouvelle classe thérapeutique baptisée « anti-PCSK9 », des médicaments bloquant l’action de l’enzyme qui affecte la capacité du foie à assimiler le cholestérol, Praluent constitue en effet la première alternative à la LDL-aphérèse, en association avec un traitement hypolipémiant.
L’étude Odyssey Escape a mis en évidence une réduction de 75 % du nombre de séances de LDL-aphérèse pour les patients sous Praluent, puis un arrêt total des séances pour 63 % d'entre eux. « Praluent devrait donc pouvoir se substituer aux séances de LDL-aphérèse pour une proportion importante de ces patients », estime le Laboratoire Sanofi, fabricant du Praluent.
Ce produit se présente sous forme de stylo pré-rempli à usage unique. Le patient peut effectuer l’injection lui-même toutes les 2 ou 4 semaines. Présenté sous deux dosages, 75 mg et 150 mg, il est désormais commercialisé en France en boîtes de 2 stylos au prix de 588, 23 euros, alors que le coût annuel moyen de la LDL-aphérèse est de l’ordre de 25 000 euros. Praluent, qui a le statut de médicament d’exception, est déjà disponible aux États-Unis et dans 16 pays européens. Il fait l’objet en Europe, y compris en France, d’un plan de gestion des risques (PGR).
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