En février, la HAS avait déjà laissé entendre qu'elle recommanderait de mettre un terme à l'obligation faite aux professionnels de santé de se faire vacciner contre le Covid-19. Le 30 mars, l'autorité sanitaire a confirmé cette première position.
Pour rendre cet avis, la HAS a pris en compte les « données épidémiologiques, la couverture vaccinale de la population générale et des professionnels, la disponibilité des vaccins et les dernières données d’efficacité et de sécurité » en plus des contributions issues de la consultation publique organisée entre le 20 février et le 3 mars. Au vu de tous ces éléments, la HAS estime donc qu'il n’y a plus lieu de continuer à imposer la vaccination anti-Covid aux professionnels de santé. « Cela ne remet pas en question l’intérêt de cette vaccination, que ce soit en milieu professionnel ou en population générale », précise toutefois la HAS. L'autorité sanitaire estime en effet que la vaccination contre le Covid doit toujours être « fortement recommandée » à l'ensemble des professionnels de santé et étudiants des secteurs sanitaire et médicosocial, « y compris les rappels à distance de la primovaccination ».
Dans la foulée de la publication de l'avis de la HAS, le ministère de la Santé a confirmé qu'il suivrait ces recommandations. Sans attendre de connaître la position du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), appelé à se prononcer en avril, le ministère a annoncé que les soignants actuellement suspendus car non vaccinés contre le Covid allaient être réintégrés. Un décret sera publié en ce sens.
DTP et hépatite B
Dans son avis du 30 mars, la HAS s'est également exprimée sur deux autres vaccinations. Elle « recommande fortement la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, et la poliomyélite pour les étudiants et les professionnels, sauf à Mayotte où elle devrait rester obligatoire ». En revanche, elle se prononce en faveur du maintien de l'obligation vaccinale contre l'hépatite B pour les étudiants et les professionnels exerçant dans un établissement ou organisme public ou privé de prévention ou de soin et qui sont exposés à un risque de contamination. Elle préconise même de rendre la vaccination contre l'hépatite B obligatoire pour les professionnels libéraux « susceptibles d’être exposés à un risque de contamination ou d’exposer les personnes dont ils ont la charge ».
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