Ses cinq années à la tête du ministère de la Santé auront été essentiellement marquées par une hostilité quasi systématique des professionnels de santé dont elle regrette « les réflexes pavloviens envers ses réformes ». À l'occasion de ses vœux à la presse, la ministre de la Santé n’en a pas moins défendu son bilan, notamment dans le domaine de la protection sociale et dans la sauvegarde du modèle hospitalier, avec la création des groupements territoriaux hospitaliers.
Face à l’échéance du scrutin des présidentielles, Marisol Touraine se félicite que, pour la première fois, le sujet de la santé et de la protection sociale se soit imposé en force dans la campagne électorale.
Au cours des dernières années, le sujet du prix du médicament, et particulièrement de certains traitements onéreux comme celui de l’hépatite C, a été porté sur la place publique, incitant les fabricants à revoir leurs tarifs. Le coût des traitements et des médicaments innovants continuera sans doute de faire débat dans les mois à venir. La ministre rappelle cependant que la loi de financement de la Sécurité sociale de 2017 comporte un mécanisme unilatéral permettant aux pouvoirs publics de fixer les prix des médicaments trop coûteux pour le système de santé. « Les industriels seraient donc bien avisés de baisser d’eux-mêmes les prix du médicament », recommande-t-elle.
Vaccination pour tous
Peu tendre à l’égard des dentistes, qui rejettent le plafonnement des actes « prothétiques », la ministre ne se prononce pas sur la convention pharmaceutique qui débutera le 22 février, s’en remettant à l’assurance maladie, maître du jeu.
Alors que, au cours de son mandat, le voile s’est levé les risques d'épuisement encourus par les professionnels de santé, Marisol Touraine a déclaré que le deuxième volet du plan de santé au travail, concernant les libéraux, paraîtrait prochainement. Elle s’est par ailleurs déclarée favorable à une obligation vaccinale contre la grippe de tous les professionnels de santé.
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