OMS

En 2040, l'hépatite virale pourrait tuer davantage que la tuberculose, le VIH et le paludisme réunis

Par
Publié le 31/07/2023
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : BURGER/PHANIE

À l'occasion de la journée mondiale contre l'hépatite, le 28 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à intensifier le dépistage et le traitement de cette maladie.

Selon l'OMS, l'hépatite virale « risque de tuer plus de personnes que le paludisme, la tuberculose et le VIH réunis d’ici 2040 si les tendances actuelles de l’infection se poursuivent ». Chaque année, plus d'un million de personnes meurent dans le monde des suites d'une hépatite virale et notamment des cancers qu'elle peut engendrer. La majorité des cas et des décès sont causés par les hépatites B et C. Si l’hépatite C peut être guérie, seulement « 21 % des personnes infectées sont diagnostiquées et 13 % uniquement reçoivent un traitement curatif ». Parmi les personnes vivant avec une infection chronique par le virus de l’hépatite B, « seuls 10 % sont diagnostiquées et 2 % des personnes infectées reçoivent les médicaments dont leur vie dépend », ajoute l'OMS.

Compte tenu de ces chiffres et des projections pour les années à venir, l'OMS a lancé le 28 juillet la campagne « Une vie, un foie », afin de souligner l’importance de protéger le foie contre l’hépatite « Des millions de personnes dans le monde vivent avec une hépatite non diagnostiquée et non traitée, alors que nous disposons des outils les plus performants pour prévenir, diagnostiquer et traiter cette maladie », déplore le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

L'agence onusienne veut notamment encourager le recours à des médicaments curatifs de plus en plus économiques. Pour réduire le nombre de nouvelles infections et de décès dus aux hépatites B et C, l'OMS recommande également de proposer un test de dépistage à toutes les femmes enceintes pendant leur grossesse. « Si elles sont positives, elles doivent être traitées et leurs nouveau-nés devraient être vaccinés », ajoute l'OMS. L'agence fixe par ailleurs d'autres objectifs : « diagnostiquer 90 % des personnes vivant avec l’hépatite B et/ou C et fournir des traitements à 80 % des personnes ayant reçu un diagnostic d’hépatite ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr