L'Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) va proposer un plan de réduction des overdoses et des décès dus aux médicaments de substitutions aux opiacés.
Le mésusage des médicaments de substitution aux opiacés (MSO) est réel, malgré des conditions de prescriptions et de délivrance particulières et un suivi continu en addictovigilance. L’efficacité de ces médicaments n’est pas remise en cause lorsqu’ils sont utilisés correctement. Mais le mésusage et l’usage détourné (utilisation par voie intraveineuse, en nasale ou fumée, consommation avec d’autres substances psychoactives, etc.) présentent des risques réels, notamment d'overdoses parfois mortelles.
Ainsi, en 2016, 148 décès directement liés à la prise de méthadone et 40 décès directement liés à la prise de buprénorphine haut dosage, et 2 décès liés à la prise des deux substances à la fois, ont été notifiés en France. « On observe donc que l’incidence des décès est nettement plus élevée avec la méthadone que la buprénorphine haut dosage », commente Nathalie Fouilhé, du Centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance de Grenoble. Pour faire face à ces risques de mésusage, l’ANSM souhaite présenter dans quelques mois un plan de réduction du nombre d’overdoses aux MSO. L’agence du médicament a organisé une journée d’échange ce 21 juin avec les principaux acteurs de l’addiction afin de préparer ce futur plan (à revoir sur la chaîne Dailymotion de l'ANSM).
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