Aucune surprise. Comme les pouvoirs publics, les patients reconnaissent le rôle essentiel du pharmacien dans la vaccination contre la grippe et le Covid. Interrogés par l'USPO dans le cadre d’une enquête autoadministrée sur Internet, les quelque 1 131 répondants se déclarent pour 87 % d'entre eux satisfaits de cet acte proposé et réalisé dans leur officine.
Après avoir bénéficié des autres missions Covid effectuées par leur pharmacien, comme les TAG, ils sont même prêts à lui en confier de nouvelles, comme le dépistage de la glycémie, de l’hypertension, du cholestérol, de la grippe ou encore du VIH ; 82 % s’y déclarent favorables, tandis que 14 % seulement se prononcent contre cette extension. Nouvelle mission figurant au texte de la loi Rist actuellement devant les parlementaires, le renouvellement des ordonnances pour les patients chroniques répond aux attentes de près de 87 % des patients (10,5 % sont contre). S’inspirant des évolutions du métier de pharmacien, y compris des expérimentations article 51 en cours, telle OSyS en Bretagne, l'USPO soumet d’autres propositions de missions à ses adhérents. À la question « êtes-vous favorables à ce que votre pharmacien prenne en charge, en informant votre médecin, des pathologies comme le rhume, l’angine, la cystite, les allergies, les douleurs dentaires, les douleurs gastriques ou encore les troubles digestifs, et que ce parcours soit remboursé », huit patients sur dix approuvent cette perspective, 14 % la refusent et 5,6 % restent indécis.
Près de 9 patients sur 10 pour la dispensation à domicile
Le manque d'information apparaît lorsque les questions portent sur les entretiens pharmaceutiques. En effet, 51,30 % des patients semblent ignorer que leur pharmacien puisse leur proposer des entretiens s’ils sont asthmatiques, sous anticoagulants, polymédiqués, ou encore sous anticancéreux oraux. De même, le dernier né, l’entretien pour la femme enceinte reste méconnu du grand public. Au regard de ce résultat, un travail d’informations au comptoir, voire de recrutement, de la part des équipes officinales s’avère nécessaire. Car une fois renseignés sur l’objectif de ces entretiens, les patients adhèrent au principe : 89,4 % estiment en effet qu’ils peuvent les aider à mieux suivre leur traitement et à éviter les mauvais usages des médicaments (5 % seulement pensent le contraire).
Quant à la sortie hospitalière, de plus en plus évoquée dans les expérimentations sur les liens ville-hôpital, les patients souhaitent qu'elle soit accompagnée d'une transition : 86,7 % d'entre eux se déclarent d'accord pour que leur pharmacien, leur infirmier et leur médecin traitant en soient informés. Toujours dans un contexte d'immobilisation à domicile, les patients sont 86,57 % à trouver utile que le pharmacien puisse venir leur dispenser les médicaments.
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