LES MAUVAIS RÉSULTATS sur les procédures engagées contre Leclerc par Daniel Buchinger me conduisent à penser qu’il faut absolument cesser ce genre de pratique qui consiste à lancer des procès sans avoir une véritable connaissance procédurale et sans mesurer les conséquences négatives sur le public.
Quand on fait une procédure contre Leclerc et qu’on prétend se positionner en qualité de "chevalier blanc" de tous les Pharmaciens, il faut gagner ses combats.
Ces deux différentes procédures perdues une en cassation, une autre en appel sont des initiatives malheureuses qui coûtent très cher à la profession par l’exploitation médiatique qu’effectue actuellement Leclerc se répandant dans tous les médias et la presse grand public en proclamant que le tribunal lui a encore donné raison contre les Pharmaciens, et que maintenant il est naturel de lui donner les médicaments pour qu’il les vende "moins cher".
Aujourd’hui la position de Leclerc est la suivante : « J’ai des parapharmacies, j’ai des docteurs en pharmacie, je vends déjà la parapharmacie, les pharmaciens font de la publicité, les pharmaciens vendent des médicaments non remboursés en libre-service. Rien ne devrait m’empêcher de vendre moi aussi ces mêmes médicaments.
Ainsi je constate que Daniel Buchinger a apporté maladroitement une fantastique tribune à la Grande Distribution et à Michel Édouard Leclerc, qui ne pouvait espérer meilleure position dans le débat actuel, et je ne puis que féliciter les syndicats qui ont eu la clairvoyance de ne pas avoir participé à cette deuxième débâcle, au moins ils gardent la tête haute.
Il est temps d’aller contrarier Michel Édouard Leclerc sur l’argumentation qu’il soulève et d’engager un véritable débat de société avec des actions et procédures bien étayées sur des sujets qu’il n’attend pas.
Pour affirmer ma légitimité dans mon analyse je rappelle mon expérience de 10 ans de procès contre le groupe Leclerc que j’ai fait condamner auprès du tribunal correctionnel, également en appel et en cassation. Tant au nom de la grande pharmacie du centre commercial régional Saint-Sever de Rouen que j’ai dirigée pendant vingt ans qu’avec l’aide de l’Union des grandes pharmacies UGP.
Cela ne s’improvise pas.
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