Le nombre de cas quotidiens de Covid-19 est reparti fortement à la hausse depuis fin mai, dépassant même les 200 000, a annoncé mardi le nouveau ministre de la Santé, François Braun. Dans un avis rendu le 23 juin mais publié hier, le Conseil scientifique ne cache pas plusieurs éléments d’inquiétude tels qu’un niveau élevé d’hospitalisations « pour la saison » et un probable rebond au sortir de l’été. De son côté, le GERS constate que la 7e vague se propage plus rapidement que les six précédentes.
L’avis du Conseil scientifique publié hier n’est pas rassurant. D’abord parce que l’impact de la 7e vague de Covid est incertain en termes d’hospitalisations et de décès. Mais le niveau des personnes hospitalisées « reste élevé pour la saison » et cette reprise épidémique « survient dans le contexte de l’hôpital fragilisé après plus de deux ans de pandémie ». De plus, note-t-il, le nombre de contaminations est « probablement sous-estimé en raison d’une certaine lassitude à la déclaration des différents acteurs ». Des contaminations qui concernent toutes les tranches d’âge avec une légère prédominance chez les moins de 60 ans.
En outre, le Conseil scientifique s’inquiète de la situation dégradée dans les Antilles, et en particulier à la Martinique où le taux d’incidence, bien qu’en diminution, s’élevait encore à 1 477 pour 100 000 habitants dans le point épidémiologique de Santé publique France au 30 juin. Il s’émeut également de la situation au Portugal, où la circulation des sous-variants BA.4 et BA.5 a été associée à une mortalité élevée des plus de 80 ans, alors même que cette tranche d’âge était mieux vaccinée qu’en France.
Une chose est sûre, « la pandémie n’est pas terminée ». Ce que confirment les données dévoilées hier par le GERS Data et le GIE GERS. Selon leur base de données de prescription en vie réelle THIN, le nombre moyen de nouvelles présomptions de Covid-19 sur 7 jours augmente régulièrement depuis fin mai. Sur un schéma comparant les différentes vagues, la 7e se démarque par son dynamisme en nombre de cas. « Elle se propage plus rapidement. Nous attendons les prochaines semaines pour voir si l’intensité va crescendo ou si elle se stabilise », précise David Syr, directeur général adjoint de GERS Data.
Alors que le Conseil scientifique prévient qu’il « faut s’attendre à de nouvelles vagues épidémiques », il recommande de conserver les dispositifs de surveillance de la circulation de virus et « la sécurisation des lieux les plus à risque pour les plus fragiles, tout en poursuivant une politique vaccinale dynamique », notamment en ce qui concerne le 2e rappel pour les personnes éligibles. Il appelle aussi à faciliter l’accès aux antiviraux pour les personnes à risque de formes graves et à améliorer encore la mobilisation des professionnels de santé de première ligne sur le sujet.
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