Le collectif d'experts No fake med, qui rassemble des professionnels de santé luttant contre la désinformation médicale, a publié une tribune dans laquelle il alerte sur le danger issu des produits de ces médecines alternatives proposées pour le soin de la mère ou du nourrisson, qui peuvent se révéler plus dangereuses que bénéfiques. Il appelle notamment à les supprimer des services de protection maternelle et infantile (PMI) et des pharmacies.
Le collectif, qui avait déjà mis en garde contre les « protocoles sauvages » de certains médecins lors de la pandémie de Covid-19, s'adresse aux parents, et a cette fois dénoncé les « soi-disant thérapeutes sans aucune formation médicale, coachs, formateurs, énergéticiens, naturopathes », qui proposent des services de « médecines alternatives ou naturelles », dont les intentions « ne sont pas forcément bonnes, ni pour vous, ni pour votre bébé ».
Le collectif rappelle que ces services « ne sont pas des soins médicaux et ces pratiques, en plus d'être onéreuses, peuvent avoir une vraie répercussion négative sur votre enfant, son confort, et le vôtre ».
Au banc des accusés, on y retrouve notamment l'aromathérapie, dont le collectif rappelle que, si les huiles extraites de plantes sont très concentrées et ont des effets médicaux concrets, les effets indésirables le sont tout autant, mais sont souvent éludés voir minimisés. Le collectif rappelle également que les bénéfices « sont plus souvent prétendus que prouvés », et que leur qualité n'est pas toujours assurée.
No fake med a aussi fait part de son inquiétude vis-à-vis de la « perméabilité » de certains professionnels de santé face à ces pratiques infondées ou qui ne les remettent pas assez en cause et a appelé les ordres professionnels et les autorités de santé à « être véritablement acteurs dans cette lutte pour la sécurité des patients, surtout chez les plus petits ».
Il a ainsi appelé à renforcer le réseau autour de la périnatalité, supprimer les méthodes inappropriées, médecines alternatives et « pratiques illusoires » des pharmacies, ainsi que des formations de santé, encadrer strictement le recours à l'ostéopathie et promouvoir l'éducation à la santé auprès de la population.
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