L’Agence européenne du médicament (EMA) annonce avoir recommandé une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le tout premier vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les personnes de 60 ans et plus. Arexvy, développé par le Laboratoire GSK, n’attend plus que le feu vert de la Commission européenne.
Plusieurs groupes pharmaceutiques travaillent sur le développement d’un vaccin contre le VRS mais c’est le laboratoire britannique GSK qui a atteint le premier la ligne d’arrivée, avec son vaccin recombinant adjuvanté Arexvy. Il s’agit donc du tout premier vaccin recommandé par l'EMA pour l’immunisation active des adultes âgés de 60 ans et plus contre les maladies du bas appareil respiratoire causées par le VRS.
L’EMA appuie sa recommandation sur les résultats d’un essai randomisé incluant 25 000 adultes dans 17 pays, selon lesquels la protection conférée par le vaccin atteint 83 % pour une durée d’au moins six mois. Les effets secondaires rapportés lors de l’étude sont la céphalée, la fatigue, les douleurs musculaires et articulaires et la douleur au point d’injection. L’essai, toujours en cours, doit notamment permettre d’évaluer l’efficacité d’une dose unique d’Arexvy pendant plusieurs saisons de VRS et la nécessité d’une revaccination.
Ce vaccin a fait l’objet d’une procédure d’évaluation accélérée de l’EMA car la prévention des infections par le VRS chez les personnes âgées relève d’un intérêt majeur de santé publique. En effet, si le VRS est un virus respiratoire commun qui entraîne généralement des symptômes grippaux modérés et dont la plupart des gens se remettent en une à deux semaines, les conséquences peuvent être bien plus graves chez les plus vulnérables. En Europe, le VRS est à l’origine, chaque année, de 250 000 hospitalisations et 17 000 décès chez les 65 ans et plus.
Avec ce premier feu vert pour Arexvy, GSK coiffe sur le poteau Pfizer, son concurrent immédiat sur le marché de la vaccination contre le VRS. Tous deux attendent l’approbation américaine de leurs vaccins dans le courant du mois de mai. Ils sont suivis de près par Moderna, dont la demande d’AMM est prévue avant la fin du premier semestre 2023.
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