L’halitose est plus couramment appelée mauvaise haleine. C’est un symptôme qui se définit comme une odeur désagréable produite lors de l’expiration, quelle que soit son origine. Elle touche entre le quart et la moitié de la population, de façon ponctuelle ou chronique.
L’halitose est souvent mal vécue par la personne qui en souffre, et peut aller jusqu’à engendrer un isolement social et une mauvaise confiance en soi.
Les origines de la mauvaise haleine sont diverses, buccales ou non buccales.
L’origine est buccale dans environ 70 à 90 % des cas. Elle peut être liée à :
- Une gingivite ou une parodontite : celles-ci sont associées aux mêmes bactéries anaérobies productrices des composés sulfurés volatils (CSV) qui sont responsables de la mauvaise haleine ;
- Des caries : dans ce cas la mauvaise haleine n’est pas liée à une production de CSV par les bactéries cariogènes aérobies mais à une accumulation de débris alimentaires provoquant une putréfaction qui elle-même dégage une odeur désagréable ;
- Du tartre ;
- Une infection dentaire, bactérienne ou mycosique ;
- L’enduit lingual ;
- Une restauration dentaire défectueuse ou inadaptée (par rétention de plaque dentaire ou bourrages alimentaires) ;
- Une diminution du flux salivaire : celle-ci provoque une accumulation de substrats protéiques. À noter : la diminution du flux salivaire nocturne est responsable d’une halitose transitoire du matin chez certaines personnes…
Parmi les origines non buccales, on trouvera une affection ORL (amygdalite et sinusite principalement, rhinite plus rarement), digestive (reflux gastro-oesophagien…), endocrinienne (par exemple un diabète avec une haleine fruitée qui est liée à la production d’acétone, ou encore des troubles menstruels…), métabolique (par exemple une déshydratation), pulmonaire, rénale (odeur d’ammoniaque par mauvaise élimination de l’urée), une sécheresse de la bouche (par exemple liée au syndrome de Sjögren), un stress… L’halitose peut avoir aussi une origine iatrogène : sont incriminés certains psychotropes, certains antitussifs, les médicaments qui assèchent la bouche comme les anticholinergiques…
Des aliments peuvent aussi être responsables de la mauvaise haleine, citons par exemple les anchois, ou encore l’ail et l’oignon dont les composés volatils (allyle méthyle) sont exhalés par les poumons. Le thé, le café, une consommation excessive de protéines, le jeûne, la consommation d’alcool (par l’odeur d’aldéhyde qu’il génère) sont aussi responsables de mauvaise haleine.
Le tabac est bien sûr aussi responsable d’halitose.
À noter : il existe également une halitose dite subjective, ou pseudo-halitose : dans cette situation, le patient se plaint de mauvaise haleine sans que celle-ci soit objectivée. La souffrance qu’elle génère peut aller jusqu’à une halitophobie et à un mal-être important.
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